(BFI) – Dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la vie chère annoncée le 24 janvier dernier par le Premier ministre, le ministère de l’Habitat et les collectivités locales devraient bientôt lancer des réflexions censées aboutir à l’encadrement des loyers en République gabonaise. Le projet, qui n’est pas nouveau, a déjà subi un échec lors de la dernière tentative en 2018.
Citée en premier parmi les 12 chantiers prioritaires auxquels le gouvernement entend s’attaquer dès le 26 janvier, à la suite des obsèques du ministre des Affaires étrangères Michaël Moussa-Adamo, la lutte contre la vie chère passe aussi par la question des loyers. Souhaitant rehausser le pouvoir d’achat des ménages, Alain-Claude Bilie-By-Nze a annoncé, le 24 janvier face aux députés, qu’il engageait le ministère de l’Habitat à mener une réflexion sur la structure et l’encadrement des loyers au Gabon. Une réflexion qui, a-t-il indiqué, se ferait en lien avec les collectivités locales.
L’ambition du Premier ministre, on l’a compris, est de permettre aux Gabonais de payer le juste prix en matière de logement locatif au moment où les prix continuent de flamber sans base légale. Et si l’on veut y croire, il convient pourtant de rappeler que ce projet n’est pas nouveau. La dernière tentative de 2018 a échoué. Il y a près de cinq ans, en effet, le gouvernement avait tenté de ressusciter un texte de 1975 supposé fixer le prix maximum du loyer mensuel des immeubles ou locaux à usage d’habitation, professionnel ou commercial.
À l’époque, le dossier avait été confié à la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) dirigé alors par l’actuel ministre délégué aux PME, Emmanuel Eyeghe Nze. Une campagne de sensibilisation avait été lancée à cet effet, puis le projet avait été abandonné. Beaucoup espèrent que l’annonce faite mardi par Alain-Claude Bilie-By-Nze ne connaîtra pas le même sort.