(BFI) – La Loi des finances 2023 promulguée par le président de la République du Cameroun, Paul Biya, laisse croire que la vie sera plus difficile dans le pays. Les syndicats de travailleurs, fidèles à leur tradition, ont saisi le gouvernement pour la prise immédiate de mesures compensatoires.
Le gouvernement camerounais a jusqu’au 19 janvier prochain au plus tard pour trouver des mesures compensatoires immédiates afin de garantir la survie des citoyens au cours de cette année 2023. Faute de quoi, les confédérations syndicales des travailleurs du Cameroun prendront acte du caractère cynique de la nouvelle Loi de finances récemment promulguée par le président de la République, Paul Biya. C’est ce qui ressort du document signé par 11 confédérations syndicales des travailleurs sur les 12 que compte le pays. Ledit document a été déposé à la table du gouvernement pour traitement.
Les confédérations syndicales réunies dans le cadre de la dernière session du Comité de coordination du Cameroon Workers Forum (CAWOF) avaient appris la promulgation de cette Loi de finances en dépit de vives critiques tant des parlementaires que de l’opinion nationale. Ils ont aussitôt saisi le Premier ministre, Chef du gouvernement. «Il ressort clairement que les populations camerounaises en général et les travailleurs en particulier doivent se préparer à affronter la flambée inflationniste qui s’annonce, du fait des mesures consacrées par la Loi de finances 2023», ont-ils fait remarquer.
Par la suite, les syndicalistes citent les principaux effets, notamment la fiscalité étouffante pour les classes pauvres, l’augmentation prévisible des denrées de première nécessité et l’augmentation des coûts du timbre fiscal, de la vignette automobile et de la prénotation judiciaire dans le cadre de la protection du patrimoine immobilier.
Pour cela, les confédérations syndicales camerounaises exigent du gouvernement, entre autres, la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 100.000 francs CFA au lieu de 36.270 FCFA actuellement, l’augmentation des salaires de tous les travailleurs camerounais, la revalorisation des pensions de retraite et des allocations familiales. Pour le CAWOF, ces revendications doivent être satisfaites immédiatement.
Omer Kamga