(BFI) – En dépit d’une conjoncture mondiale difficile, plusieurs pays africains devraient enregistrer des taux de croissance élevés, selon les projections du Fonds monétaire international (FMI). Une dizaine de pays du continent enregistrera notamment des taux compris entre 5,61% et 8,11%.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a annoncé que l’année 2023 serait » plus difficile » que 2022. Un tiers des économies sera en récession cette année, selon elle. Par région, la moitié des pays européens sera concernée par cette récession. Une situation qui pourrait impacter négativement la croissance de nombreux pays africains, compte tenu de la profondeur des relations entre les deux régions. La recrudescence de la covid-19 en Chine risque également d’impacter négativement la demande africaine, au regard des relations commerciales entre la Chine et l’Afrique.
Compte tenu du chamboulement occasionné par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la hausse du cours du baril de pétrole et des produits agro-alimentaires, l’inflation galopante, les dépréciations des monnaies africaines vis-à-vis du dollar, la recrudescence de la covid-19, plusieurs économies d’Afrique subsaharienne devront enregistrer des taux de croissance élevés en 2023, selon les projections du FMI.
Globalement, les pays d’Afrique subsaharienne devraient enregistrer un taux de croissance moyen de 3,7%. Une dizaine d’entre eux va afficher des croissances largement supérieures à cette moyenne, tirées par les secteurs agricoles bénéficiant d’une pluviométrie abondante en 2022, de la bonne tenue des cours du pétrole et de certains minerais, de l’impact des politiques d’investissement dans les infrastructures de base, etc. L’Afrique de l’Ouest domine le top 10 des pays d’Afrique subsaharienne qui réaliseront les meilleurs taux de croissance économique en 2023 avec six représentants.
La palme devrait revenir au Sénégal avec une croissance prévisionnelle estimée à 8,11%. Le Niger arrive en 2e place avec une projection de croissance de 7,29%. La République démocratique du Congo devrait afficher la 3e meilleure performance en Afrique subsaharienne en termes d’évolution du produit intérieur brut, avec une croissance de l’ordre 6,72%. Ceci, grâce notamment à un meilleur apport de son important secteur minier qui bénéficie de la forte demande des minerais stratégiques pour la transition énergétique (cobalt, lithium, cuivre, graphite… ). Quant au Rwanda, 4e, sa croissance, comme lors des précédentes années, sera tirée par les services dont le pays a fait sa locomotive.