(BFI) – Le projet de création de la compagnie communautaire Air Cémac, envisagé dans le cadre de la desserte par voie aérienne de la sous-région d’Afrique centrale, est, on le sait, au cœur des préoccupations des gouvernements des Etats membres (Cameroun-Centrafrique-Congo-Gabon-Guinée équatoriale-Tchad). L’objectif vise à faciliter la mobilité des personnes et des biens à l’intérieur de cet espace. Un préalable indispensable au développement économique de la région.
L’aboutissement d’Air Cémac devrait faciliter la connectivité et le ralliement en peu de temps des six capitales par voie aérienne sans occasionner un détour improbable par l’Afrique de l’Ouest ou australe. Initiative prometteuse, ce projet tarde pourtant à se concrétiser pour des raisons qui s’apparentent à l’absence de cohérence de vues et peut-être au manque de moyens.
Le rapprochement des peuples étant l’un des piliers de l’intégration, il est plus que temps de remettre le dossier de la compagnie communautaire sur la table des discussions.
Au-delà du secteur aérien qui peine à démarrer, des avancées ont cependant été enregistrées ces dix dernières années sur le plan routier avec la construction de corridors reliant aujourd’hui le Congo au Gabon et au Cameroun ; le Cameroun à la Centrafrique et au Gabon. Un véritable désir d’intégration qui tient à cœur des autorités congolaises déterminées à construire le corridor 13 conduisant à la frontière centrafricaine.
Considérée comme l’une des régions du continent les mieux loties en termes de ressources naturelles capables de booster son développement infrastructurel et une meilleure intégration, l’Afrique centrale dispose de beaucoup d’atouts dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Mais le danger serait de se laisser distancer.