(BFI) – Au regard des recherches actuelles, il est possible d’atteindre cet objectif par an selon Pr Eddy Ngankeu, conseiller technique No.2 au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation.
Dans un contexte de la vie chère à l’échelle internationale, le Cameroun peut compter sur la fertilité de ses terres pour pallier la forte demande en produits de première nécessité, notamment ceux issu du blé. Selon le Pr Eddy Ngankeu, si la recherche est soutenue pour une intégration d’au moins 10% des farines locales dans la fabrication du pain, il est possible de faire des bénéfices de 20 milliards de Fcfa par an et de créer au moins 11 000 emplois. Il s’agit là d’une concrétisation de la politique de l’import-substitution.
Relance assurée
L’état de recherche fait état de 22 variétés de blé adaptées pour de nombreuses zones agro-écologiques au Cameroun. 04 variétés ont été déjà transférées au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. En effet, depuis dix ans, ce ministère fait des essais de blé dans l’Adamaoua à Wassande, dans l’Ouest à Bangourain, Bangoua et Bansoa. Récemment, le directeur général de l’Irad, Dr Noé Woin s’est rendus ur les sites du Centre de recherche de Wakwa, de Wassandé et de Mbang-Mboum dans l’Adamaoua où les nouvelles promettent une bonne productivité du blé. C’est à Mbang-Mboum, localité située à 70 km de Ngaoundéré que viendront les premières semences de blé de la relance. 12 tonnes de semences sont déjà attendues pour 3 hectares. La variété Irad 1, concernée est dans sa phase de récolte. Les plants mis en terre le 29 juillet 2022 ont déjà des feuilles et des épis jaunis. « Au regard actuel de cette production, nous pouvons dire que le mois de juillet est indiqué pour les semis de blé. Mais, comme il s’agit de la recherche, ce constat doit se répéter quatre à cinq fois avant la confirmation et leur mise à disposition auprès des producteurs. L’idéal voudrait que la maturité des graines coïncide avec la fraîcheur du climat qui s’étend d’octobre à février dans l’Adamaoua », explique le Dr Oumarou Palou, chef de Centre de recherche Irad de Wakwa.
D’après les chercheurs, le blé produit au Cameroun sera de meilleure qualité que celui de l’importation. Avec un peu plus de 10 milliards de Fcfa injectés dans sa culture, le Cameroun devra se passer des contraintes extérieures dans les années à venir.