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Afreximbank plaide pour la restructuration de la dette publique de l’Afrique

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(BFI) – Une réponse efficace aux multiples défis posés par les récentes crises passe par l’accès aux ressources financières adéquates, selon le professeur Benedict Oramah. Le président de la Banque africaine d’Import-Export est revenu sur cet enjeu lors de la 6ème conférence annuelle Babacar Ndiaye, tenue aux États-Unis. Pour relever les défis financiers mondiaux auxquels l’Afrique est confrontée, Afreximbank recommande une plus grande inclusion, la relance des investissements directs étrangers, l’aide publique au développement et la restructuration rapide de la dette publique.

D’après le Fonds monétaire international, la dette publique de l’Afrique subsaharienne a atteint 60% du PIB du continent en 2022, soit un niveau d’endettement qui n’avait plus été connu depuis le début des années 2000, avec 19 pays à faible revenu sur 35 se trouvant en situation de surendettement. Pour Afreximbank, il faudrait réformer l’architecture financière mondiale pour permettre à l’Afrique d’accéder à des ressources financières adéquates sans aggraver le fardeau de la dette. S’exprimant lors de 6ème conférence annuelle Babacar Ndiaye, tenue le 14 octobre 2022 à Washington, le professeur Benedict Okey Oramah, président de la Banque africaine d’Import-Export, a réitéré la nécessité de renforcer la volonté politique visant à combler les écarts financiers et de collaborer avec les institutions régionales.

Pour le président d’Afreximbank « Le seul moyen pour les pays et les régions de répondre efficacement est d’avoir accès aux ressources nécessaires pour se procurer ce dont ils ont besoin pour que leur population puisse surmonter les défis posés par la crise. Que faisons-nous en tant que peuple, en tant que continent pour mieux nous préparer? L’une des choses que je crois que nous devons faire pour nous-mêmes est de nous unir afin de devenir une force et de commencer à s’attaquer aux problèmes que la fragmentation nous a apporté. »

Pour le président d’Afreximbank, une plus grande inclusion, la relance des investissements directs étrangers, l’aide publique au développement, une restructuration rapide des dettes sont cruciaux pour libérer le financement du développement pour l’Afrique et les réformes de gestion de la dette pour garantir la résilience et la soutenabilité future.

« L’idée que l’Afrique présente un risque plus élevé est discutable. Le problème que nous avons pour attirer les investissements sur le continent est celui qui nous a été imposé par le colonialisme, la fragmentation du continent en de nombreux marchés atomisés, dont certains ne semblent pas être des marchés viables pour l’investissement. Nous n’avons pas seulement besoin des occidentaux pour investir en Afrique, nous avons des Africains qui investissent au-delà des frontières et nous devons les encourager. Lorsque nous avons une telle situation, nous avons beaucoup plus de bénéfices et nous commençons à nous intégrer davantage » a conclu Benedict Okey Oramah.

Afin de surmonter les défis de l’Afrique dans l’architecture financière mondiale, il est essentiel d’intégrer les marchés africains et d’améliorer les systèmes d’information sur le commerce pour favoriser les investissements. D’après les chiffres du Fonds monétaire international, l’Afrique subsaharienne devrait être confrontée à un besoin de financement cumulé de 290 milliards de dollars d’ici 2023. 

Source : Africa24

Rédaction
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