(BFI) – En séjour à Yaoundé, le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin, a donné mandat d’arrangeur au consortium Afriland Bourse Investissement, Beko Capital Adisory et CBT Bourse pour l’emprunt obligataire du Tchad. Le corsortium d’arrangeur choisi a garanti une prise ferme de 50% du montant recherché.
Après ESS Bourse avec le Gabon, l’ingénierie financière camerounaise continue de séduire toute la région. Pour l’emprunt obligataire de 100 milliards FCFA sur le marché financier sous-régional, le Tchad a sollicité le concours du consortium Afriland Bourse, Beko Capital Advisory, Atlantic Financial group capital et la CBT Bourse. La cérémonie de signature de la convention leur donnant mandat d’arrangement pour cet emprunt a été signée le 6 octobre 2022 entre le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin et les responsables de ces différentes structures.
Les mises fermes et garanties déjà à la signature sont de 50 milliards, soit un taux de 50% en attendant la mise sur le marché courant ce mois d’octobre. Pour la CBT Bourse, c’est sa première grosse opération. Aux côtés des autres, la CBT Bourse va convaincre les investisseurs pour l’atteinte de l’objectif de 100 milliards FCFA voulu par le ministère des Finances.
Basée à Douala, Beko Capital Advisory pilotée par Brice Beumo réussit une nouvelle opération après l’obtention de son agrément en 2021. Ce camerounais possède 20 ans d’expérience dans le developpment des affaires dans les marchés internationanux. Il est membre du Conseil d’Administration de Uba Cameroon et consultant chez DeLaRue, le leader mondial d’impréssion de billets de banque.
Beko Capital Advisory bénéficiera sans doute de l’expérience d’Afriland Bourse. La banque d’affaires que dirige Pierre Kammogne s’illustre de manière active sur ce marché depuis plusieurs années. Elle jouit de la confiance des émetteurs souverains à l’instar du Cameroun.
Les deux entités ont postulé en consortium et ont été choisis sur des critères de solidité du dossier, de crédibilité de la structuration, et d’importance des prises fermes présentées dans les délais impartis. Sur cette dernière, on apprend de bonne sources qu’une prise ferme de 50 milliards a été garantie avant même l’ouverture de l’opération. Ce qui garantit à l’État émetteur au moins la moitié des fonds avant le lancement de l’appel public à l’épargne.
Les fonds levés devraient permettre au pays de redynamiser son économie après la conjoncture difficile renforcée par la pandémie du Covid-19. Plusieurs projets vont ainsi être réalisés notamment la construction des infrastructures économiques, électriques, scolaires, la finalisation des chantiers de grands édifices publics tels que la voirie urbaine pour l’assainissement de la ville de Ndjamena.
Cédric Boyomo
