(BFI) – En Côte d’Ivoire la filière cacao joue un rôle socio-économique important fournissant jusqu’à 40 % des recettes d’exportation. Face à la mauvaise conjoncture mondiale, les producteurs bénéficient d’un coup de pouce des autorités pour la nouvelle campagne 2022/2023.
En Côte d’Ivoire, le prix d’achat du kilogramme de cacao auprès des producteurs a été fixé à 900 francs CFA pour le compte de la saison principale de la campagne 2022/2023 qui a débuté le 1er octobre. L’annonce a été faite le 30 septembre dernier, par Tiémoko Meyliet Koné, vice-président du pays en marge de la 8ème édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).
Ce tarif affiche une augmentation de 75 francs CFA par rapport au montant en vigueur au cours de la même période de l’année précédente. Il s’inscrit en outre dans le cadre de la volonté de l’exécutif de s’assurer que les producteurs perçoivent 60 % du prix CAF (Coût, assurance, fret). « L’une des priorités pour garantir la durabilité de l’économie cacaoyère est d’assurer une rémunération décente aux producteurs par une meilleure redistribution de la valeur globale générée », explique M. Koné.
Cette revalorisation du prix de la fève devrait contribuer à encourager l’appareil productif dans un contexte marqué par une inflation et une hausse des prix des engrais qui risquent d’entraîner une baisse de l’utilisation de l’intrant par les exploitants.
En effet, les producteurs de cacao ne bénéficient que de 6 % des 100 milliards $ par an que génèrent les ventes dans la chaîne de valeur mondiale du cacao et du chocolat.
Selon les projections, le volume de la récolte principale 2022/2023 est attendu à 1,65 million de tonnes. En Côte d’Ivoire, la filière cacao fournit des moyens de subsistance pour près de 6 millions de personnes.