(BFI) – Le Cameroun arrête de nouveaux critères dans la construction des routes pour tenir compte des changement climatiques. En effet le ministre des Travaux publics (Mintp), Emanuel Nganou Djoumessi, a signé, mardi 6 septembre 2022, une instruction demandant à ses collaborateurs de tenir compte des aspects liés aux changements climatiques lors de l’élaboration des dossiers d’appel d’offres.
En attendant une étude approfondie, il est question de revoir à la hausse les coefficients de ruissellement et les périodes de retour de référence généralement utilisés ; intégrer le charriage des débris végétaux transportés par les eaux lors du dimensionnement des ouvrages tels que les ponts, en augmentant la hauteur du tirant d’air ; intégrer dans le dimensionnement hydraulique des ponts de la profondeur normale d’affouillement résultant du débit, celle due à la réduction de section du cours d’eau et celle d’affouillement local due à la présence des appuis pour lutter contre les phénomènes d’affouillement (action de creusement des eaux), relever la ligne rouge au niveau des zones basses et de faible pente.
Selon le Mintp, ces changements, qui devraient avoir un impact sur le coût des infrastructures, se justifient par le contexte climatique actuel caractérisé par une augmentation de l’intensité des pluies et un accroissement du ruissellement. Les conséquences sont : une augmentation du débit des cours d’eau, une diminution du tirant d’air au niveau des ouvrages d’art, un engorgement hydraulique des ouvrages, une augmentation des phénomènes d’affouillement au niveau des piles et les culées des ponts, des inondations récurrentes de la chaussée dans les zones basses et de faibles pentes.