(BFI) – Des milliers des personnes sont en situation de vulnérabilité au Cameroun. En cause, la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la secte Boko Haram dans l’Extrême-Nord et les réfugiés centrafricains à l’Est. Tout cela entraîne des déplacés internes et externes et autres sans-abri dont les besoins ne peuvent être couverts par les seules actions gouvernementales. C’est dans ce contexte que se célèbre la journée mondiale de l’aide humanitaire ce 19 août au Cameroun.
Cette année, la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire coïncide avec une bonne nouvelle. En effet, l’événement coïncide avec l’arrivée au port de Douala de 72 000 sacs de 50 kilogrammes de riz (3 600 tonnes métriques). Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a reçu cette cargaison, dans le cadre de la contribution significative du gouvernement américain à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante au Cameroun et dans la région, à travers le Bureau de l’assistance humanitaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
« Il faut tout un village pour élever un enfant. De même, il faut tout un village pour soutenir une personne en situation de crise humanitaire ». La journée de l’aide humanitaire s’appuie sur cet adage pour mieux adresser la situation des personnes qui sont dans le besoin. En effet, leur nombre est croissant chaque année à cause des déplacements des populations qui atteignent des niveaux sans précédent. Les Nations-Unies parlent de millions de personnes qui perdent leur maison, leurs moyens de subsistance et leur vie. Les parties du monde les plus citées sont l’Afghanistan, le Venezuela, le Yémen, l’Ukraine et la Corne de l’Afrique ou la région du Sahel.
Les travailleurs humanitaires sont la cible de multiples violences. Leur rôle est souvent controversé dans la lutte des droits et libertés des populations en situation de conflits. La plupart des violences ont lieu au Soudan du Sud, en Afghanistan et en Syrie. D’après les chiffres des Nations-Unies, en 2021, 460 travailleurs humanitaires ont été attaqués, 140 tués, 203 blessés et 117 kidnappés. Parmi les travailleurs humanitaires décédés, 98% étaient des employés nationaux et 2% des employés internationaux (expatriés). Plus de la moitié (53%) étaient des employés d’ONG nationales.