(BFI) – La pénurie de carburant à la pompe est devenue monnaie courante depuis quelques années, principalement à Brazzaville et Pointe-Noire où il ne se passe plus un mois sans observer de longues files d’attente dans les stations-service. Cette récurrence affecte le quotidien de la population ainsi que les activités économiques avec pour conséquences la flambée des denrées alimentaires, le démembrement des itinéraires des bus et l’augmentation de la course du taxi.
Comme la nature a horreur du vide, la rareté du gasoil, de l’essence et du pétrole lampant dans les points de vente agrées fait souvent place aux « Kadhafi », vendeurs clandestins de carburant qui font de la surenchère sur le prix d’un litre d’essence ou du gasoil qui passe du simple au double.
Juguler les pénuries répétitives des produits pétroliers à la pompe reste cependant une préoccupation pour les gestionnaires de ce secteur, en témoigne l’élaboration en cours du plan d’action relatif à la constitution du stock-outil et de sécurité stratégique. Ce plan devra prendre en compte la faible capacité de production de la Congolaise de raffinage (Coraf) qui ne représente que 60% des besoins du pays.
La construction en cours de la raffinerie Atlantique Pétrochimie à Pointe-Noire ainsi que le projet du pipeline reliant Pointe-Noire à Ouesso permettront, à terme, de résorber le problème. En attendant, impliquer les marqueteurs ou patrons de stations-service dans l’importation du combustible en cas de rupture au niveau local pourrait compenser le déficit et l’arrêt technique de la Coraf.