(BFI) – Le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa bank a tenu, il y a quelques jours, sa troisième édition des AfricaDev Sessions en ligne autour du thème «Exploiter les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine» (ZLECAf). AfricaDev Sessions est un concept d’émissions et de débats destinés aux entreprises et décideurs africains traitant de sujets économiques d’actualité. Stimuler le commerce intra-africain par la création d’un marché continental unique en représente le principal.
Mouna Kadiri, en tant que directrice du Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa bank, a ouvert le débat nourri d’un panel d’intervenants représenté par Cynthia E. Gnassingbe-Essonam, Senior Advisor pour l’engagement du secteur privé auprès du secrétaire de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Mossadeck Bally, fondateur, et du président du Groupe Azalai Hôtels et Daouda Coulibaly, DG d’Attijari West Africa du groupe Attijariwafa bank.
L’échange a permis une actualisation des informations autour de la mise en œuvre de la ZLECAf et des différents dispositifs d’accompagnement au sein du groupe bancaire appartenant à la holding MADA et à l’échelle du continent. C’est dans cette optique que Cynthia E. Gnassingbe-Essonam a déclaré que «l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine est signé par 54 pays, dont 43 ont déposé leurs instruments de ratification. L’accord mis en œuvre pourrait accroître les revenus des pays de manière significative». Tous les secteurs porteurs de la ZLECAf ont été mis en revue : biens & services, services financiers, télécommunications, BTP, distribution, automobile, agro-industrie, transport, industrie de la santé, commerce numérique, propriété intellectuelle.
«Un manuel des règles d’origine dans lequel vont être exposés plus de 5.000 produits en détaillant leur process, leur traitement et leur tarification dans le cadre de cette zone de libre-échange sera bientôt disponible à l’attention des entreprises», a-t-elle rajouté.
Mossadeck Bally, fondateur et président du Groupe Azalai Hôtels, pionner de l’industrie hôtelière panafricaine a, pour sa part, déclaré que «la conjoncture liée à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine a mené le groupe Azalai vers le business local en développant le MICE: Meeting International Conference Event. Aujourd’hui, il y a une nouvelle conception du tourisme et le potentiel de ce secteur en Afrique est africain. Il faut développer le tourisme intra-africain, il faut que nous les Africains, nous découvrions notre continent, que nous voyagions, que nous prenions nos vacances et que nous fassions des affaires sur notre continent. L’opportunité que nous offre la ZLECAf de commercer entre nous va développer considérablement ces opportunités». Mme Kadiri a rappelé que «la contrainte crée les moyens. Nous découvrons des ressources insoupçonnées chez nous qui sont à développer et à déployer et il a fallu des crises pour les révéler».
Daouda Coulibaly a réaffirmé l’engagement du Groupe Attijariwafa bank à accompagner les développements en Afrique dans le sens de la continuité : «Le groupe a lancé un plan stratégique «Ambition 2025» dans lequel il y a une vraie volonté de renforcer sa présence, son financement et son accompagnement des entreprises africaines en s’appuyant sur trois leviers importants». L’intervenant les a détaillés lors de l’événement. Le premier traite de l’accompagnement personnel et à la carte des besoins du client et du pays. Le second renvoie à l’accompagnement sur les conseils financiers. Enfin le troisième est lié à l’accompagnement sur les formations et sur l’écosystème client fournisseurs. Le Club Afrique Développement propose les services spécifiquement dédiés.
Bref, cette 3e AfricaDev Session a permis de décortiquer l’un des projets phares de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Les enjeux sont clairs. Stimuler le commerce intra-africain par la création d’un marché continental unique en représente le principal. Les dés sont jetés. Les échéances annoncées…