(BFI) – Le président sénégalais Macky Sall a déclaré jeudi que l’inauguration de l’aéroport de la ville de Saint-Louis s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation des aéroports du pays et constitue par ailleurs « une réconciliation de la ville avec son histoire dans l’aviation civile », révélant que le coût des travaux a été de 23 milliards de francs.
Les travaux, effectués par l’entreprise tchèque Transcon Electronic Systems, ont duré deux ans. Montant : plus de 23 milliards de francs CFA. La nouvelle infrastructure doit permettre d’accompagner le développement économique de la région, notamment dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Il porte le nom d’Ousmane Masseck Ndiaye, ancien ministre et ancien maire de Saint-Louis. Avec une piste de 2 450 mètres de long et 45 mètres de large, le nouvel aéroport fait écho au passé, avec le premier vol direct de l’Aéropostale entre Toulouse et Saint Louis en 1927.
Il doit aussi permettre de renforcer le rôle de la ville dans le futur, selon le président Macky Sall : « Saint-Louis est en effet appelé à être un pôle d’activités intenses avec l’exploitation de pétrole et du gaz, en plus de la production agricole, halieutique, du tourisme et de l’enseignement supérieur. »
C’est la première étape d’un programme de reconstruction des aéroports régionaux du Sénégal – Matam, Ziguinchor ou encore Kédougou –, en coopération avec la République tchèque qui a accordé une ligne de crédit de 150 millions d’euros. « Nous sommes certains que la modernisation de cet aéroport contribuera au développement socio-économique de la région de Saint-Louis, et à créer des liens avec les pays voisins. C’est le plus important projet d’investissements de la République tchèque en Afrique subsaharienne », ajoute Martin Tlapa, vice-ministre tchèque des Affaires étrangères.
À Saint-Louis, le chef de l’État a aussi lancé les travaux d’un nouvel hôpital, et inauguré une digue de protection contre l’érosion côtière. Des cérémonies critiquées par des détracteurs du chef de l’État : ils l’accusent de « propagande déguisée » en pleine campagne pour les élections législatives du 31 juillet.
Placide Onguéné