(BFI) – Dans deux mois, Energy Capital & Power (ECP) organisera le principal forum énergétique d’Afrique de l’Ouest, MSGBC Oil, Gas & Power 2022, dans les locaux de la CICAD à Dakar. Sous les auspices de S.E. Macky Sall, président sénégalais et président de l’Union africaine, l’événement comprendra deux jours de programmation stratégique – forums, tables rondes, séminaires et ateliers – et une exposition de plus de deux douzaines de stands des principaux acteurs énergétiques de la région.
MSGBC 2022 se réunit sous le thème « L’avenir du gaz naturel : La croissance par l’investissement stratégique et l’élaboration de politiques », et ce pour une bonne raison. On estime à 50 trillions de pieds cubes (tcf) les réserves de gaz naturel dans le bassin, et les nations du bassin capitalisent sur cette richesse naturelle, chacune ayant des cycles de licences en cours ou prévus. Le Sénégal lancera bientôt une nouvelle série d’appels d’offres après les 12 qu’il a récemment lancés ; la Gambie a cinq blocs offshore et deux blocs onshore à lancer cette année ; cinq blocs en eau profonde sont ouverts dans le dernier appel d’offres spécial de la Guinée-Bissau ; et la Guinée-Conakry finalise les conditions d’appel d’offres pour une série de 22 blocs offshore. Les grandes compagnies pétrolières internationales sont déjà actives dans la région, notamment l’australienne FAR, les britanniques bp, Shell et Harbour Energy, la française TotalEnergies, la norvégienne PetroNor, l’irakienne Star Oil, la chinoise Addax, la malaisienne Petronas, les américaines ExxonMobil et Kosmos Energy, l’algérienne Sonatrach, l’irlandaise Tullow Oil et Capricorn Energy, ces deux dernières étant en cours de fusion.
Dans un contexte de développements à grande échelle dans l’ensemble du spectre énergétique de MSGBC, MSGBC Oil, Gas & Power 2022 représente la plateforme officielle pour rencontrer des investisseurs, nouer des contacts avec les parties prenantes et signer des accords qui permettront de développer davantage le secteur régional. Sur le front des hydrocarbures, avec neuf milliards de barils d’équivalent pétrole présents dans les pays du MSGBC, des projets tels que le projet Sangomar en eaux profondes (500 millions de barils) plaident en faveur de l’exploration pétrolière et des investissements. De même, le gaz naturel étant appelé à transformer l’espace énergétique et économique régional, la conférence présentera les nouveautés, donnera un aperçu et mettra en évidence les opportunités associées à des projets tels que le développement de Greater Tortue Ahmeyim (GTA) de 15 tcf, le projet Yakaar-Teranga de 20 tcf et le projet BirAllah de 13 tcf.
Le gaz naturel liquéfié (GNL) du MSGBC représente un thème central de la conférence, avec de nombreuses « premières » associées aux développements régionaux. 15 tcf de gaz naturel ont été débloqués dans le champ GTA, le projet offshore le plus profond d’Afrique, tandis qu’en Mauritanie, un accord signé par le gouvernement l’année dernière fera appel à l’entreprise spécialisée dans le GNL, New Fortress Energy, pour le premier grand projet de transformation du gaz en électricité du pays. Alimenté par des réserves de gaz naturel d’un tcf, exploitées dans le champ de Banda au large de Nouakchott, ce projet n’est possible que grâce à la technologie modulaire révolutionnaire de New Fortress Energy en matière de GNL, qui facilite le développement des installations et réduit les coûts initiaux tout en maximisant l’efficacité.
Outre le pétrole et le gaz, les développements à venir dans le domaine des énergies renouvelables placent la région à l’avant-garde de la transition énergétique de l’Afrique. Des projets tels que le projet Nour de Chariot en Mauritanie (3,5 milliards de dollars et 10 GW d’hydrogène vert), le parc éolien de Taiba N’Diaye au Sénégal (158,7 MW) et la centrale hydroélectrique de Souapiti en Guinée-Conakry (450 MW) illustrent le potentiel de la région. Face à l’intérêt croissant des investisseurs, MSGBC Oil, Gas & Power 2022 accueille des financiers venus non seulement d’Afrique mais aussi d’Europe, d’Asie, d’Amérique, d’Australie et du Moyen-Orient. L’année dernière, des contrats d’une valeur de 2,5 milliards de dollars ont été signés lors des événements d’ECP. La conférence MSGBC, en particulier, devrait donner lieu à une vague de nouveaux contrats grâce aux développements à grande échelle qui démarrent dans la région.
Le programme de l’événement comprend des sessions axées sur le marché, notamment un forum sur la sécurité, qui met en avant l’impact de la géopolitique sur les investissements directs étrangers (IDE) et montre comment cette implication pourrait être réorganisée pour obtenir un avantage concurrentiel ; un forum sur l’innovation technologique et l’avenir de l’industrie de l’énergie, qui soulignera le potentiel de la région, le GNL étant vital ; un forum des compagnies pétrolières nationales (CPN), qui réunira les CPN de la région pour partager leurs expériences sur les défis et les opportunités actuels ; une session sur la finance et l’énergie, qui explorera le financement du développement onshore en amont en Afrique de l’Ouest ; ainsi que d’autres sessions portant sur les actualités des projets, des tables rondes et des interviews en direct.
Selon Sandra Jeque, directrice de la conférence de l’ECP, « MSGBC Oil, Gas & Power est une plateforme unique en son genre, présentée en partenariat avec les ministères de l’énergie, les CPN et les compagnies pétrolières internationales de la région, qui a le potentiel de transformer l’avenir de l’énergie en Afrique de l’Ouest grâce à des IDE d’une ampleur sans précédent, facilitant ainsi le développement socio-économique durable de la région. Avec 2,5 milliards de dollars de contrats signés lors des événements de l’ECP rien que l’année dernière, MSGBC 2022 donne à l’Afrique de l’Ouest les moyens fiscaux potentiels d’accélérer ses méga-développements de classe mondiale, permettant une reprise post-pandémique solide pour chaque nation« .