(BFI) – À l’instar de pays tels que la RCA, nombreuses institutions et personnes sont désormais attirées par le Bitcoin pour l’indépendance et le pseudo-anonymat qu’il promet. Mais le revers de la médaille n’est pas toujours reluisant.
L’annonce, début mai 2022 de l’adoption du Bitcoin comme monnaie officielle avec le Fcfa en Rca a fait couler beaucoup d’encre et de salive. En franchissant le cap qui est de reconnaître et de réguler le Bitcoin dans son pays, le président centrafricain Faustin Archange Touadera a donné, sans forcément le savoir, l’opportunité à ceux qui soutiennent cette monnaie, de confirmer son importance. Ils ont pu mieux l’expliquer tandis que ceux qui s’en méfient ont prédit les pires faillites à ceux qui s’y intéressent.
Le principal avantage lié à l’utilisation du Bitcoin est qu’il s’agit à la fois de monnaie (numérique, certes) et d’un réseau de paiement. C’est un système qui peut fonctionner sans intermédiaires, représentants du gouvernement, économistes monétaires et autres intermédiaires ou régulateurs habituels. Le Bitcoin est essentiellement la première implémentation réussie de l’argent global, de pair à pair permettant à tout le monde de stocker et d’échanger de la valeur avec d’autres personnes, peu importe qui ils sont et où ils se trouvent. On peut énumérer au moins une dizaine d’avantages liés à l’usage du Bitcoin. Cependant, les plus probants sont entre autres que le Bitcoin est le système financier le plus ouvert à ce jour. L’on peut effectuer des paiements avec Bitcoins 24h/24 et 7j/7 partout dans le monde, même s’il n’y a pas de système bancaire.
Les virements internationaux en Bitcoin peuvent être plus rapides et moins coûteux qu’avec les services bancaires traditionnels. Bitcoin est le seul actif jamais créé qui ne puisse vous être saisi par la force. De plus, les transactions ne sont pas censurables et personne ne peut vous empêcher de les faire.
Au-delà de la grande émulation et de l’enthousiasme qui semble accompagner l’émergence du Bitcoin, des zones d’incertitudes subsistent. Les inconvénients les plus souvent mentionnés incluent:
– peu ou pas de surveillance réglementaire lorsque les choses vont mal.
– l’utilisation de la devise dépend encore dans une large mesure de la disponibilité d’Internet. Pour les pays en voie de développement, cela reste un défi à relever.
– la vitesse de transaction et les frais ont tendance à varier en fonction de l’efficacité de l’exploitation minière et de la congestion du réseau.
– la conversion de Bitcoins entraîne des frais souvent coûteux.
– tous les magasins et prestataires de services n’acceptent pas les Bitcoins.
– les transactions en bitcoins sont immuables, ce qui signifie qu’une fois que l’argent quitte notre portefeuille, il n’y a plus aucun moyen de le récupérer.
