(BFI) – Le produit de la marque Essekou cultivé par un jeune entrepreneur est présent sur le marché national depuis le mois d’avril 2022. Le riz d’Essekou est pour l’instant disponible dans les villes de Douala et de Yaoundé dans les conditionnements d’un kg et 50 kg.
En mentionnant Yagoua, Ndop ou Ntonga pour parler du riz camerounais, il faudra aussi désormais citer la localité de Mélong. Un riz vient d’y voir le jour sous le label d’Essekou, nom du village de l’arrondissement de Melong, dans la région du Littoral où il est cultivé. Ce riz blanc parfumé est présenté par son producteur comme un produit 100% naturel facile à cuire. Au lancement de ce produit sur le marché en avril dernier, Raoul Fotso et sa famille qui l’accompagne disposaient d’un stock de 500 kg. Mais ils se sont vus débordés par la demande pour un coup d’essai, et alors que le kg est vendu à 700 francs. Soit comme pour les autres types de riz local, plus cher que le riz importé. « Au lancement de ce riz nous n’aurions pas su que cela connaîtrait un si grand succès. En 3 semaines dès la première publication nos lignes téléphoniques ont enregistré près de 1,000 appels pour des commandes » dit-il.
Il faut préciser qu’il s’agit là du riz de Ndop de la région du Nord-Ouest qui a été expérimenté dans la région du littoral par ce jeune entrepreneur jusque-là connu pour ses fruits et légumes secs ensachés. Il s’est lancé comme au jeu de hasard dans cette culture l’année dernière. « Nous avions commencé modestement cette culture au mois de juin 2021 suite à une vidéo sur YouTube montrant les conditions déplorables dans lesquelles est cultivé en Thaïlande le riz importé par Afrique même le riz parfumé dont certains se vantent souvent. On s’est dit en famille pourquoi ne pas essayer sur une parcelle inondable du domaine familial de Essekou. Ainsi nous avons donc acquis la semence Nerica à Ndop et nous avons cultivé sur 2,000 m2. Au bout de 4 mois nous avons pu récolter près de 500kg de riz blanc long grain », déclare Raoul Fotso.
Après le coup d’essai réussi, l’entrepreneur annonce le lancement dès ce mois de juin du riz irrigué sur 1ha pour augmenter sa production à 5 tonnes. « Notre potentiel à Essekou est de 100 ha soit 500 tonnes de riz par production de 4 mois. Toutefois on est encore loin de là. Nous avons opté de prendre du temps de maîtriser la culture car le riz irrigué se cultive en zone inondable par l’eau (grandes pluies). Nous pourrons également produire le riz pluvial qui se cultive même en saison sèche dans les marécages », précise-t-il. Autre défi, trouver des équipements pour le décorticage. Car jusqu’ici il faut faire le déplacement dans d’autres localités du pays qui disposent de l’outil nécessaire. Le riz d’Essekou est pour l’instant disponible dans les villes de Douala et de Yaoundé dans les conditionnements d’un kg et 50 kg. Ce dernier est vendu à 35 mille francs CFA.