(BFI) – Le groupe panafricain Ecobank a récemment tenu sa 34e assemblée générale ordinaire à Abidjan sous le thème du marché unique et de ses opportunités. Adoptée en 2018 et officiellement entrée en vigueur en janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) suscite en effet de nombreuses attentes dans son implémentation, tant au niveau de la libre circulation des marchandises et des services que de celle des capitaux.
Signe de l’intérêt de la Zone de libre-échange continentale africain (ZLECAF) pour les promoteurs de services financiers, c’est sous le thème “Un marché unique, des possibilités infinies”, que le groupe Ecobank a décidé de réunir ses actionnaires pour sa 34e assemblée générale ordinaire, tenue en Côte d’Ivoire le 25 mai 2022. Avec une présence dans 33 pays du continent, le groupe bancaire panafricain voudrait encore faire mieux à partir des opportunités de la ZLECAF, entrée officiellement en vigueur en janvier 2021.
“L’avènement de la Zone d’échange libre est une opportunité intéressante pour maximiser les effets de l’intégration économique potentielle à l’intérieur de plusieurs zones africaines. Pour une banque comme la nôtre, c’est encore la bienvenue, compte tenu de notre situation panafricaine de fait, on est installés dans 33 pays dans lesquels on offre les mêmes services, parfois. Il est bien évident qu’on la vit déjà cette forme de panafricanisme à l’intérieur de la zone. Si on y ajoute une ouverture beaucoup plus concrète, en matière de mobilité des capitaux et des personnes, des projets communs, ça forcément la banque aura les moyens de pouvoir étendre son activité bancaire dans des pays qui auront les moyens d’être un peu plus connexes” a indiqué Alain NKONTCHOU, Pca du Groupe Ecobank
Des barrières restes cependant à lever pour permettre une libre circulation sur le continent d’après le groupe, notamment sur l’harmonisation des taxes, les questions monétaires et des aspects d’intégration économique.
“Les défis comme toujours sont les défis qu’on peut avoir dans la logique d’une intégration économique, c’est-à-dire la circulation des personnes et des capitaux, les taxes. Il y a certainement des taxes qu’il va falloir harmoniser. Est-ce que tout d’un coup aujourd’hui on peut parler d’une monnaie unique ? Non! Comment fait-on pour arriver à quelque chose qui permette les échanges plus accrus entre les pays et entre les villes propres dans ces pays même ? Ce sont des questions auxquelles il va falloir répondre. Comment on régit un système fiscal qui puisse valoriser ce type d’intégration, ce sont des grandes questions auxquelles il va falloir que les Etats répondent” a-t-il conclu.
Outre les enjeux sur la ZLECAf, le président du groupe Ecobank estime que la compétition des banques se joue déjà sur le terrain du digital et des services numériques, pour couvrir une plus grande clientèle et assurer l’inclusion financière des populations du continent.