(BFI) – Les travaux de modernisation et d’extension du terminal fruitier du port de Douala, qui ont duré près de 8 ans, ont coûté 4,7 milliards de FCFA, apprend-on officiellement. Les nouveaux équipements ont officiellement été inauguré le 17 mai dernier à Douala. L’infrastructure rénovée pourra désormais traiter jusqu’à 500 000 tonnes de bananes, contre 300 000 tonnes par le passé.
Selon Philippe Van Damme, chef de la délégation de l’UE au Cameroun, « Ce projet est une composante importante du soutien apporté par l’Union européenne (UE) au secteur de la banane au Cameroun depuis plus de 20 ans ». En effet, cet investissement est le fruit des Mesures d’accompagnement banane (MAB), programme de l’UE visant à doper la compétitivité de la banane africaine, essentiellement exportée vers l’Europe, et qui fait face à la banane sud-américaine, fortement subventionnée.
Implémenté au Cameroun pour une période de 7 ans (2013-2020), ce programme a été prorogé jusqu’à l’année 2022 courante, à la demande du gouvernement camerounais, avait annoncé l’UE. Cette prorogation vise à appuyer les entreprises de la filière banane fragilisées par les conséquences économiques du Coronavirus, d’une part, et d’autre part, par l’impact de la situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Ces deux régions, qui sont en proie à des revendications séparatistes depuis octobre 2016, abritent la majorité des plantations de bananes du pays.
Grâce à une enveloppe estimée à 31,6 milliards de FCFA (48 millions d’euros), le Cameroun est le premier bénéficiaire du programme MAB. Outre la modernisation et l’extension du terminal fruitier du Port de Douala, ces subventions ont permis de financer des équipements et des systèmes d’irrigation des producteurs locaux.