(BFI) – En hibernation depuis 20 ans, le projet touristique Sawa Beach pourrait être relancé. C’est à la faveur d’un accord-cadre qui signé hier 04 mai 2022 entre le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine et le directeur général du port de Douala, Cyrus Ngo’o. Les deux personnalités ont apposé leurs signatures sur les documents qui pose les jalons d’une action commune pour le succès de ce projet longtemps attendu.
Après plusieurs années d’atermoiements, le Ministre de l’habitat et du développement urbain (Mindhu) a instruit, après réception des études de faisabilité finales du projet, le démarrage de sa phase l baptisée «New Bonapriso». Phase pilote étendue sur 127 hectares. la Communauté urbaine de Douala (CUD) et le Port autonome de Douala (PAD) ont signé trois accords en vue du lancement effectif de ce vaste projet sorti de ses fonts baptismaux en 2003.
Le Dr. Roger Mbassa Ndine et Cyrus Ngo’o ont successivement paraphé l’accord-cadre de coopération Ville/Port pour la réalisation du projet «Sawa Beach», la décision portant création du Comité inter-administration chargé de définir le cadre institutionnel du projet, et l’accord portant création d’un Comité paritaire CUD/PAD. «Il s’agit d’un projet particulier qui revêt des caractéristiques particulières par l’implication des pouvoirs publics, des communautés, et des partenaires privés. Il se particularise également par la prise en compte des valeurs culturelles et traditionnelles locales, ainsi que les considérations environnementales », s’est exprimé le Maire de Douala.
Le programme d’aménagement du site devant abriter la phase l du projet Sawa Beach prévoit des infrastructures fonctionnelles (plateforme logistique portuaire de 250 ha, une plateforme de logistique aéroportuaire de 179 ha, un centre de dépotage et de traitement des eaux usées de 67 ha), des aires de préservation de l’environnement (une réserve foncière de la mangrove sur 240 ha, une réserve forestière du Bois-des-singes sur 69 ha), la promotion de la biodiversité et les projets urbains (127 ha).
Concernant les projets urbains, et d’après les prévisions, la première phase «New Bonapriso» verra la construction de 4800 logements (10.000 à terme), des hôtels d’une capacité totale de 2.200 chambres, l’aménagement de 200.000 m2 d’espaces commerciaux (un grand mall), l’érection de 670.000 m2 d’immeubles de bureaux, la construction d’un palais des congrès de niveau international (124.700 m2), l’aménagement d’un campus universitaire (389.189 m2), l’édification d’infrastructures (voirie et réseaux divers), et l’aménagement des espaces verts. Y compris une zone d’aménagement concertée de 58 ha à Youpwe, ainsi qu’une communauté résidentielle de Dindè sur 61 ha.
Identification des préalables
Il est important de relever que l’assiette foncière totale du projet s’étend sur 1000 hectares environ situés entre le Port autonome de Douala et l’aéroport international de Douala, plus précisément dans les quartiers Youpwe et Bois-des-singes, dans les Arrondissements de Douala 1er et 2ème. 55% de cette superficie figure dans le domaine public portuaire. D’où la pleine implication du Port autonome de Douala : «je suis particulièrement heureux de l’aboutissement de la restructuration du cadre de concertation entre le PAD et la CUD, depuis 2021. C’est la preuve que la synergie et l’inter-dépendance Ville/Port se porte bien», a réagi, à son tour, Cyrus Ngo’o.
Pour mener à terme le projet «Sawa Beach», d’un montant prévisionnel de 550 milliards de FCFA, le Maire de Douala appelle à la mise sur pied «d’une coalition solide et gagnante» entre les collectivités coutumières, les banques, les assurances, les marchés financiers, les opérateurs de télécommunications, d’énergies, d’eau, entreprises de BTP, architectes, ingénieurs, la diaspora etc…
Par conséquent, le Dr. Roger Mbassa Ndine vise dans le cadre d’un partenariat public-privé, créer une société de projet. La triple signature entre la CUD et le PAD avait pour objectifs, d’identifier l’ensemble des préalables à lever avant l’effectivité du projet, proposer un dispositif institutionnel approprié, élaborer une architecture juridique et financière sur le rôle de chaque acteurs, proposer des textes réglementaires et un calendrier de mise en œuvre du projet.