(BFI) – Ce dynamisme est consécutif aux belles performances affichées par le secteur depuis l’année dernière. Le test prévisionnel de conjoncture de la Cémac au premier trimestre 2022 est désormais disponible.
Scrutant la filière bois, ce document fait ressortir l’optimisme des opérateurs qui tablent globalement sur une amélioration du niveau d’activité dans la branche au deuxième trimestre 2022, bien que les réalités nationales soient disparates, en lien avec l’incertitude pesant sur l’évolution de la situation géopolitique mondiale
Au Gabon, par exemple, la production globale des industries du bois au terme des trois premiers mois de 2022, aurait enregistré des résultats en hausse, en liaison avec le bon rendement des entreprises de la zone de Nkok.
Pour les opérateurs, le deuxième trimestre devrait maintenir cette tendance haussière avec une fermeté anticipée de la demande internationale et locale ainsi que la montée en puissance des nouvelles usines dans le cadre de l’accélération de la politique visant la transition de l’activité vers les 2e et 3e transformations.
Autre signe témoignant de ce dynamisme, la livraison prochaine de la zone spéciale d’Ikolo située à Lambaréné, permettrait d’accroitre les capacités de production locale à moyen terme.
Ce dynamisme est consécutif aux belles performances affichées par le secteur depuis l’année dernière. En effet, Au cours du quatrième trimestre, l’activité de l’industrie du bois a légèrement ralenti par rapport au troisième trimestre, mais elle est restée nettement supérieure aux deux premiers trimètres. Au terme de l’année 2021, les unités de transformation du bois ont enregistré une forte augmentation de leur volume d’activité par rapport à 2020.
En effet, la production globale de bois débités a bondi de 34,5% à 1 577 862 m3, en lien avec l’amélioration du rendement des unités de production, la montée en puissance des unités nouvellement installées et le bon approvisionnement en grumes des usines, notamment dans la zone de Nkok. Le volume de production des unités industrielles installées dans la zone de Nkok a augmenté de 44,8% en 2021, atteignant 723 532 m3 de bois débité. Ces unités représentent désormais 50% de la production nationale contre 40% en 2020.
L’augmentation de la production au sein de la zone de Nkok provient des segments placage (+(54%) et contreplaqué (+151,2%) alors que le sciage évolue de manière plus modérée (+18,8%).
Ces évolutions traduisent la vocation de cette zone qui est de favoriser le développement de la deuxième et troisième transformation du bois.
Sur le plan commercial, les exportations se sont accrues au quatrième trimestre par rapport aux trimestres précédents, suite à une hausse de la demande, en lien avec l’allègement des restrictions dans de nombreuses zones.
Sur l’ensemble de l’année, les exportations ont enregistré la même tendance haussière et se sont situées à 1 098 732 m3 (+34,4%). Ce regain est lié au dynamisme des commandes extérieures des bois débités en Asie et dans l’UE. S’agissant des ventes locales, elles se sont appréciées de 20,9%, tirées par le dynamisme de la demande locale en bois débités (industriels et entreprises du BTP pour l’essentiel).
Par contre, la RCA devrait observer une contraction du niveau d’activité au deuxième trimestre. Cela à cause de l’aggravation des difficultés d’ordre structurel qui empêchent le développement de la filière. Notamment la faiblesse des investissements en matériels de transformation. A cela s’ajoute la baisse de la demande extérieure suite à la guerre en Ukraine.
Au Congo, le secteur devrait enregistrer une stabilité, sous l’effet de la faiblesse de la demande tant sur le marché domestique qu’extérieur. Cette évolution serait attribuable à la baisse du pouvoir d’achat des ménages, d’une part, et à l’incertitude liée à l’environnement international, d’autre part.
La Guinée Equatoriale quant à elle, devrait observer une tendance évolutive de l’activité de transformation de bois. Cette performance serait liée aux effets de l’arrêté ministériel n°93/2020, du 26 octobre, portant autorisation, à nouveau, de l’exportation de bois en grume pour les entreprises locales disposant d’une unité de transformation.
Pour rappel, le test prévisionnel de conjoncture est un document trimestriel de nature prospective, qui fournit des informations précieuses pour ancrer les anticipations des tous les acteurs économiques, chacun dans son domaine d’activité.