(BFI) – Espérée, selon le Comité national économique et financier à -1,5% en 2022 contre -6,2 % en 2020, la projection de croissance économique impactée depuis 2014 par la chute du prix du baril de pétrole constitue un défi pour sortir du marasme accentué par la pandémie de covid-19.
La croissance figurant parmi les priorités des discussions entamées avec le Fonds monétaire international, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit, son rebond, bien qu’en dessous des prévisions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), soit 3,7% en 2022, devrait favoriser la relance de l’activité économique.
Au plan social, cette remontée permettrait également de résoudre les problèmes sociaux de base, notamment l’aménagement urbain. Dans cette perspective, la mise en œuvre du Projet de restructuration des quartiers précaires, actuellement en cours à Brazzaville et Pointe-Noire, semble déjà donner satisfaction à la population bénéficiaire.
Sur le plan économique, cette embellie consécutive à l’adoption d’une politique budgétaire soutenue par les réformes instituées au sein de la Cémac aura un impact sur la relance du secteur privé qui, depuis la survenue de la double crise financière et sanitaire, peine encore à sortir du gouffre.
Même s’ilest encore trop tôt pour confirmerce retour de la croissance, au regard de la situation économique au niveau international, il est cependant urgent d’investir, tel qu’énoncé dans le nouveau Programme national de développement, dans lessecteurs hors pétrole porteurs et capables de soutenir l’économie nationale. Une telle option sortirait le Congo de sa forte dépendance du pétrole, notamment avec la hausse constatée du prix du baril au niveau mondial.