(BFI) – La désorganisation du marché des matières premières du fait de la crise ukrainienne a des conséquences sur les prix des denrées alimentaires et le pouvoir d’achat de milliers de ménages dans le monde. Si les effets sont déjà perceptibles en ce qui concerne la production céréalière dont la Russie et l’Ukraine – en conflit – constituent les principaux fournisseurs du marché mondial, il n’est cependant pas exclu que d’autres produits alimentaires viennent à manquer dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment d’Afrique centrale.
Face à la hausse des prix des aliments constatée sur le marché congolais, le gouvernement a annoncé des mesures pour tenter d’atténuer les effets sur le panier de la ménagère. Ce plan de résilience vise à financer des stocks d’aliments de base et autres produits de première nécessité en quantité suffisante pour mettre la population à l’abri de la famine très souvent source de remous sociaux.
La nécessité de contrer l’inflation et la montée vertigineuse des prix des denrées n’est cependant qu’une solution provisoire tant que le pays continuera de subir le poids des importations estimées à plus de 600 milliards FCFA par an.
Longtemps impacté par les chocs liés à la fluctuation mondiale des tarifs des produits alimentaires, le Congo tente bon gré mal gré d’inverser la tendance avec la mise en œuvre du Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale cofinancé par le gouvernement et la Banque mondiale. Mais le chemin reste encore long et très éloigné des résultats escomptés, du fait en particulier de la double crise financière et sanitaire à l’origine du ralentissement de certaines initiatives.
Placide Onguéné