(BFI) – La Banque africaine de développement, en collaboration avec les Fonds d’investissement climatiques et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable du Cameroun a organisé, les 4 et 5 avril 2022, à Ebolowa (sud), un atelier de validation du plan d’action genre du Plan d’investissement forestier du pays.
L’atelier visait aussi à valider le cadre de suivi du plan d’action et son plan de financement. Une quarantaine d’acteurs, représentant la Banque africaine de développement, les départements ministériels notamment le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, les administrations sectorielles et structures sous tutelles, la Plateforme nationale de la société civile sur la REDD+ et le changement climatique, des peuples autochtones, le groupe de travail national genre sur la REDD+ et le changement climatique et les partenaires de développement, ont participé à cette rencontre.
« Le genre est un secteur transversal du Plan d’investissement forestier du Cameroun », a déclaré, Charlotte Eyong, chargée principale du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement pour la région Afrique centrale. « Cependant, au-delà de la mention de la dimension genre dans ce Plan d’investissement, il est important de veiller à ce que les programmes au niveau national intègrent des actions concrètes, spécifiques et budgétisées pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes. »
« Le Cameroun offre de nombreuses opportunités pour l’intégration des questions de genre dans ses documents stratégiques et de planification. Veillons à ce que le genre ait la bonne place dans toutes les mesures proposées au sein du plan d’investissement », a ajouté Dr Haman Unusa, point focal du Plan d’investissement forestier au Cameroun. Il a précisé que « la REDD+ est considérée au Cameroun comme un moyen d’atteindre le développement durable, promouvoir l’économie verte, diversifier sa base économique et lutter contre le changement climatique, et s’intègre parfaitement dans la vision du plan d’investissement forestier du Cameroun. »
Les participants ont adopté un plan d’action genre, un plan de financement et un cadre de suivi qui seront intégrés dans le Plan d’investissement forestier du Fonds d’investissement climatique du Cameroun.
Le Plan d’investissement forestier vise essentiellement à appuyer les efforts du Cameroun dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts (REDD+). À cet effet, il leur fournit, en début de processus, des crédits de soudure pour financer la préparation au programme REDD+.
Le Plan d’investissement forestier finance également des investissements publics et privés dans le cadre du programme REDD+. L’objectif est de soutenir l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique sur les forêts et de contribuer à diverses activités d’amélioration de l’état environnemental, telle que la préservation de la biodiversité. Les soutiens visent aussi à protéger les droits des peuples autochtones et des populations locales, réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie en milieu rural.
« La validation de cette activité représente le début de la mobilisation des partenaires, a souligné Charlotte Eyong. Nous espérons que le Cameroun sera en mesure d’obtenir des financements pour la mise en œuvre des actions spécifiques sur le genre. »
Les participants ont formulé des recommandations à l’endroit des partenaires et des autorités qui portent notamment sur le développement de stratégies pour une plus grande synergie entre les différentes parties prenantes : administrations sectorielles, société civile, secteur privé et agences de communication de proximité.