(BFI) – La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a créé une ligne de crédit de 4 milliards de dollars en faveur des pays africains qui subissent de plein fouet la crise russo-ukrainienne qui affecte les importations de blé et de pétrole. Même si, l’Afrique très dépendante de l’occident se retourne vers une consommation locale, la demande reste largement au-dessus du fonds alloués par la banque d’import-export.
Fortement touchée par le conflit russo-ukrainien, l’Afrique s’est vu accorder une ligne de crédit de 4 milliards de dollars par Afreximbank. Coordonné par le Ukraine Crisis Trade Financing Program for Africa (UKAFPA), l’objectif de ce fonds est de permettre aux pays africains importateurs de céréales et de produits pétroliers d’amortir le choc sur les prix provoqué par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, en raison des ruptures d’approvisionnement.
« Je suis ravi que notre conseil d’administration ait approuvé l’introduction de l’UKAFPA, démontrant une fois de plus sa réactivité aux besoins des Etats membres africains et de leurs citoyens. Cette initiative contribuera grandement à éviter l’anxiété et les troubles sociaux qui pourraient découler des pénuries alimentaires imminentes et des coûts élevés des engrais et des produits pétroliers » indique Benedict Oramah, Président d’Afreximbank.
Afreximbank propose des solutions de financement adaptées aux défis spécifiques auxquels sont confrontés les pays africains. Cependant, les besoins exprimés par les gouvernements africains atteignent déjà les 15 milliards dollars loin du fonds approuvé par la Banque Africaine d’Import-Export.
Pour Hamidine-Moctar Kane, Docteur en économie « 70% des terres arables qui existent à travers le monde sont en Afrique. Donc, il faudra une volonté politique au niveau continentale au niveau des États, et puis au niveau de l’union africaine pour que l’Afrique plus que jamais puisse compter sur ses propres forces, ses propres ressources agricoles, minières et puis énergétiques ».
Pour renforcer la sécurité alimentaire en termes de consommation de blé, plusieurs pays africains ont opté pour la valorisation des produits locaux. Aussi, manioc, plantain, blé sont transformés en farine certes les prix sont plus élevés mais cela représente une alternative intéressante pour faire face au choc sur les importations de céréales.