(BFI) – Les clignotants du secteur du mobile money sont très au vert. En 2021, le secteur a généré un chiffre d’affaires de 8,9 milliards de Fcfa, contre 7,9 milliards de F CFA en 2020
En croire les données du ministère de l’Economie, ses comptes actifs ont observé une tendance haussière au cours de l’exercice 2021. Avec un nombre de plus en plus grandissant de comptes actifs, le secteur du mobile money a affiché au dernier trimestre de l’année 2021. Soit une hausse de 12% de son chiffre d’affaires, avec 8,9 milliards de F CFA générés en 2021, contre 7,9 milliards de F CFA, à la même période en 2020. Le secteur est dominé par deux principaux opérateurs : Airtel avec Airtel Money et Moov avec Moov Money.
De manière détaillée, le volume des dépôts dans les points de vente à la fin de l’année 2021, a atteint 292,7 milliards de FCFA contre 259,7 milliards de F CFA en décembre 2020, soit une hausse de 13%.
De leurs côtés, les retraits ont atteint 226,8 milliards de FCFA (contre 198,1 milliards de F CFA en décembre 2020) soit une augmentation de 14%. Les transferts ont eux aussi augmenté de 26%, passant de 105 milliards de FCFA en décembre 2020, à 131,9 milliards de FCFA en décembre 2021.
Cette tendance haussière a également été observée par la branche paiement. Elle a, elle aussi connu une augmentation de 16%, dû au fait que beaucoup d’opérateurs économiques ont commencé à accepter les paiements par mode mobile money. Ainsi, à décembre 2021, les paiements ont atteint 50,9 milliards de FCFA, contre 44,1 milliards de FCFA la même période l’an dernier.
Selon les spécialistes du secteur, les belles performances du mobil money au Gabon ont un lien très étroit avec la pandémie du Covid-19. En effet, « Pour surmonter l’obstacle du manque d’agences bancaires physiques dans certaines localités, les autorités ont permis le développement du mobile money. Suite à la pandémie de Covid-19, le volume des paiements par mobile money a été multiplié par six en un an, passant de 55 milliards FCFA en 2019 à 353 milliards FCFA en 2020 », apprend-on d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) repris par l’agence ECOFIN.
En outre, en raison de la pandémie, plusieurs services (paiements de factures, salaires et autres prestations) se font de plus en plus via mobile money.
Ce volume des paiements mobiles pourrait encore croître dans un avenir très proche, soutiennent les mêmes observateurs avertis. Ils expliquent cette tendance par le fait que les autorités entendent digitaliser les moyens de paiement dans les commerces.
Et pour ce faire, un groupe de travail chargé de concevoir « un plan de déploiement des moyens de paiements (E-money, E-banking…) au sein des commerces et des entreprises » a été mis en place en avril dernier par le gouvernement, explique l’agence ECOFIN.