(BFI) – Les syndicats patronaux ont plaidé pour la création de la maison d’entreprise logée au sein de la Chambre de Brazzaville. Au cours d’une rencontre, le 28 mars, avec le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana, le patronat a également sollicité un financement direct de l’institution financière internationale.
La Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville doit pouvoir jouer son véritable rôle de maison des entrepreneurs, y associant la fonction d’enregistrement des entreprises, a insisté son président, Paul Obambi. Il s’agit de la maison d’entreprise pour laquelle, d’après le président de la Chambre de commerce, l’État ne peut qu’intervenir en tant que régulateur et non en tant qu’acteur.
« Seul un entrepreneur rompu, ayant vécu l’expérience de la gestion d’entreprise, peut être capable d’orienter les jeunes entrepreneurs(…) Mais tout cela doit se faire dans une symbiose nationale, avec une harmonisation de nos relations en termes d’entrepreneuriat avec les pouvoirs publics. Il ne faudrait pas que le gouvernement continue de parler du secteur privé en dehors d’entrepreneurs », a laissé entendre Paul Obambi.
En mission de travail dans la capitale congolaise, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre a échangé avec les syndicats patronaux et opérateurs économiques locaux sur les défis du secteur privé congolais. Ousmane Diagana a voulu être à l’écoute du secteur privé, pour recueillir ses demandes en matière d’accès au financement, de l’environnement des affaires et du dialogue avec les pouvoirs publics.
« L’engagement de la Banque mondiale est de soutenir le secteur privé congolais, à travers divers projets qu’elle finance avec le gouvernement. Nous sommes rassurés parce que cette institution financière internationale, par le biais de sa branche la Société financière internationale, spécialisée dans l’accompagnement du secteur privé, va soutenir les opérateurs économiques congolais », a estimé le président de la Chambre de commerce de Brazzaville.
Il a réitéré la demande du secteur privé au sujet de l’indemnisation par le gouvernement congolais des opérateurs économiques impactés par la pandémie et le paiement de la dette intérieure commerciale.