(BFI) – En Afrique, près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Pour relever ce défi malgré une démographie croissante, le continent s’est lancé dans la construction de nombreux barrages. Pour profiter réellement de ces infrastructures, les opérateurs économiques dans le cadre des missions économiques de la Francophonie sont allés visiter la centrale hydraulique de Hoa Binh au Vietnam. Objectif, s’enquérir de l’expertise de l’Asie du Sud-Est.
En Afrique, le taux d’accès à l’électricité reste inférieur à 50% selon la Commission économique pour l’Afrique. Les experts recommandent aux pays africains de créer un environnement favorable pour attirer les investissements du secteur privé dans le domaine de l’électricité. C’est dans ce contexte que les entrepreneurs africains du secteur de l’énergie ont visité le 25 mars dans la province de Hoa Binh, la centrale hydroélectrique du Vietnam. Cette infrastructure produit en moyenne 10 milliards de KW/h par an.
« C’est un niveau que nous aimerions atteindre aux Comores. Je travaille pour la filiale des Comores, nous sommes plus dans le solaire et l’éolien, nous sommes intéressés par l’hydraulique et il est très intéressant de voir leur technologie qui pourrait dépasser ce type de performance. Il y a des petits pays et d’autres plus grands qui pourraient avoir ce type de performance. Le type de partenariat que j’aimerais nouer avec cette entreprise est le partage des connaissances et de l’expertise » indique Nahida Hissani Houssein, Cheffe de projets Énergies renouvelables – Innovants aux Comores
La centrale hydroélectrique de Hoa Binh est en service depuis près de 30 ans et a fourni de l’électricité au Vietnam sans aucune interruption, malgré les énormes inondations qu’a connues le pays. Elle fonctionne avec ces 8 générateurs qui récupèrent l’énergie avant de la traiter dans ces transformateurs et de l’envoyer ensuite à l’usage public. Une expertise qui pourrait aider les États africains dans la mise en service de ses nombreux barrages en construction.
Kisolokele Mvete, Directrice général adjoint Guichet unique en RD Congo indique « La puissance du barrage est à 3% de ce qu’elle vaut. L’importance pour nos Etats comme la RDC est de penser à une possible coopération avec le Vietnam et d’autres Etats pour pouvoir promouvoir ensemble les économies de nos pays. Nous avons les ressources et ils ont la technologie et peuvent penser aux différents financements pour pouvoir promouvoir ensemble les économies de nos États ».
La centrale hydroélectrique de Hoa Binh est multifonctionnelle. Elle permet, en période de sécheresse dans le pays, d’ouvrir ses vannes afin d’alimenter les rizières du pays. D’autre part, elle dispose de nouvelles installations de production qui permettent de réguler les inondations.