AccueilSecteursEconomieLe Congo préconise de repenser les zones rurales pour booster l'économie locale

Le Congo préconise de repenser les zones rurales pour booster l’économie locale

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(BFI) – Les investissements directs étrangers (IDE) sont en chute libre, plus de 42 % de baisse entre 2019 et 2020. Et la tendance baissière devrait se poursuivre à court terme, a indiqué le ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo. Face au recul de plus de 60 % des annonces de nouveaux projets, cet avocat de formation signe une tribune dans la presse pour convier la diaspora congolaise à orienter ses flux financiers vers des secteurs stratégiques pour le pays.

Les chiffres sont inquiétants. Entre 2019 et 2020, les IDE, à travers le monde, ont chuté de 42 %. Pour l’Afrique, la situation paraît plus complexe. En effet, si les IDE n’indiquent qu’une baisse légère de 18 %, le niveau d’impact pour les pays de la région qui dépendent très souvent de ces ressources étrangères pour financer leurs projets de développement est beaucoup plus dévastateur. Il est fait état non seulement d’une diminution de 63 % des annonces de nouveaux projets mais aussi d’un recul de 40 % du financement des projets internationaux. Le pire est que la situation globale n’est pas prête à s’améliorer, du moins à court terme.

Face à ce tableau alarmant, Guy Loando Mboyo, qui est également fondateur de la Fondation Widal, a tenu à faire part de sa réflexion profonde sur la manière de contourner la problématique. Il s’est interrogé tout simplement sur la problématique des flux monétaires et le rôle plus accru de la diaspora dans la création de valeur nécessaire à une croissance inclusive et durable. Il faut changer l’approche en matière d’investissements territoriaux dans ce contexte marqué par la pandémie. « Il apparaît aujourd’hui primordial de miser davantage sur des acteurs longtemps délaissés par les États : les investisseurs nationaux, surtout ceux issus de la diaspora », a-t-il dit.

D’une manière plus pragmatique, le cas de la République démocratique du Congo est très illustratif des enjeux et défis futurs. Dans le pays, les transferts de migrants représentent quelque quatre milliards de dollars américains contre trois milliards pour l’aide au développement. Sur un plan numérique, le pays bénéficie de plus de flux financiers venant de sa diaspora que de ses partenaires au développement à travers l’IDE. 55 % seulement de ces flux servent à financer la consommation en investissements créateurs de richesses et d’emplois. Or, le pays a grand besoin d’investissements solides dans les secteurs stratégiques. A ce jour, plus de 50 % de la production de fruits et légumes est perdue en raison d’une chaîne de valeur déficiente.   

Le premier grand enjeu qui se dégage est d’arriver à transformer les flux. Pour y parvenir, Guy Loando préconise le programme « Repensons à nos villages, villes et territoires ». Lancé par le gouvernement de la République, ce programme incite les nationaux et ceux de la diaspora à investir dans leur province, leur ville ou leur village d’origine. « C’est un véritable partenariat public-citoyen novateur. Réussir à orienter les flux financiers vers des secteurs stratégiques pour le développement de la nation passe par un travail main dans la main entre l’État et les investisseurs », estime-t-il. En conclusion, il faut un cadre légal rassurant et des projets capables de booster la transformation, le conditionnement, la promotion et la distribution localement.   

Omer Kamga

Rédaction
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