(BFI) – Dans un récent rapport sur l’économie camerounaise, le Fonds monétaire international (FMI) évoque la situation de deux banques privées que l’État du Cameroun vient de sauver de la liquidation en y injectant des fonds publics renseigne Investir au Cameroun. Il s’agit de : Union Bank of Cameroon (UBC) et National Financial Credit (NFC Bank).
« À court terme, les services du FMI recommandent de signer des contrats de performance avec chacune des deux banques, comprenant un cadre de gouvernance aligné sur les meilleures pratiques et une stratégie pour l’État de vendre ses actions », lit-on dans le rapport.
L’institution de Betton Wood reconnaît que la restructuration des deux banques en faillite a progressé dans le cadre des plans de résolution requis par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), notamment en ce qui concerne la sortie des actionnaires historiques et le transfert en cours des actifs douteux à la Société de recouvrement des créances (SRC).
En effet, fin novembre 2021 l’État a officiellement pris le contrôle de UBC en acquérant 54% du capital de la banque jusque-là détenu par Ecobank Transnational Incorporated (ETI). Pour NFC Bank, il n’y a pas encore eu une communication officielle. Mais selon le bihebdomadaire EcoMatin, l’État aurait également pris le contrôle de cet établissement de crédit en se subrogeant aux actionnaires Awanga et apparentés (58,2612%) et Mutuelle de retraite complémentaire des agents Eneo (24,4802%).
Cette recommandation du FMI intervient donc alors que l’État est à peine entré dans le capital de ces deux banques. À l’analyse, la démarche du FMI peut viser à éviter une longue restructuration de ces deux banques comme dans cela été le cas avec la Commercial Bank of Cameroun (CBC). En effet, l’administration provisoire de cet établissement bancaire a duré sept années, période tumultueuse finalement bouclée par une intervention de l’État qui, dès 2014, avait pris le contrôle de 98% du capital de cet établissement de crédit alors sous la coupole du milliardaire Victor Fotso. À l’heure actuelle, le processus de désengagement de l’État est toujours en cours.