(BFI) – Au Congo, la protection de la gent féminine a franchi une étape cruciale où les deux chambres du Parlement viennent d’approuver le projet de loi portant lutte contre les violences faites aux femmes.
Le texte spécifique n’attend plus que sa promulgation par le président de la République. Sa mise sur pied témoigne de la volonté et de la détermination des pouvoirs publics de mettre un terme aux traitements dégradants infligés aux femmes et de sanctionner leurs auteurs.
Heureuse coïncidence, l’adoption de ce projet de loi intervient au mois de mars considéré comme celui de la femme. Avec ses 77 articles, le texte est un instrument de prévention, de dissuasion et de répression des violences à son encontre.
Il épingle différentes formes de violences : menaces, agressions verbales ou physiques, viols, mauvais traitements réservés aux veuves, la liste n’est pas exhaustive. A elles, avec l’appui de la société tout entière, de s’armer désormais de courage pour dénoncer et poursuivre leurs bourreaux en justice.
Le législateur a prévu des sanctions, des amendes et des peines allant jusqu’à vingt ans de prison ferme. Un ensemble de mesures dissuasives à l’égard des auteurs de toutes sortes d’agressions. Elles renforcent ainsi le corpus législatif national en matière de protection féminine.
Les femmes vont devoir s’en approprier les grandes lignes afin d’en maîtriser les contours et mieux défendre leurs droits. Pour ce faire, les pouvoirs publics et les organisations de la société civile sont appelés à vulgariser la nouvelle loi de telle sorte que la population connaisse sa quintessence, son bien-fondé.
Les femmes représentent 52% de la population congolaise. Nonobstant leur rôle multiforme à commencer par celui de la nativité, elles occupent une place importante dans le développement socioéconomique du pays. A la nation de leur assurer la protection, de leur offrir les mêmes chances de réussite ou d’épanouissement que les hommes, leurs compagnons de toujours.
André Noir
