(BFI) – Selon le bilan effectué par l’Officie national du cacao et du café (ONCC) ce 16 février 2022, au cours de la cérémonie de lancement de la campagne 2021-2022 à Mélong, dans la région du Littoral, la production commercialisée (qui intègre les stocks de la campagne précédente) du café au Cameroun a connu une baisse drastique, atteignant son niveau le plus bas des cinq dernières campagnes. Elle a connu une forte baisse pour se situer à 12 157 tonnes lors de la saison précédente.
Cette production commercialisée descend ainsi pour la première fois sous la barre des 20 000 tonnes enregistrées depuis la campagne 2015-2016. Par rapport à la campagne 2019-2020, ces volumes sont en baisse de 12 534 tonnes en valeur absolue, ce qui correspond à 50,7% en valeur relative.
Dans le détail, la production du robusta a chuté de moitié, passant de 23 239 tonnes en 2019-2020 à seulement 11 745 tonnes en 2020-2021, tandis que celle de l’arabica (412 tonnes), elle, ne représente que le tiers du volume commercialisé au cours de la campagne 2019-2020 (1 452 tonnes).
À en croire le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), cette chute drastique de la production caféière au Cameroun, qui tarde à être résorbée depuis plus d’une décennie, est la conjonction de plusieurs facteurs. Il s’agit principalement, apprend-on, de la vieillesse et la faible productivité des vergers, le désintéressement des jeunes en raison de la faible rentabilité, la pénibilité du travail et des offres plus lucratives dans d’autres secteurs d’activités…