(BFI) – En 2021, j’ai eu quelques occasions de m’exprimer dans la presse sur l’inclusion financière, sujet d’importance pour moi et sur lequel j’aimerais revenir en partageant 3 grandes convictions :
1. La crise de la Covid-19 a amplifié et accéléré des tendances préexistantes
Depuis quelques années, les particuliers, les hommes politiques et de nombreux autres acteurs économiques et sociaux font pression pour que le monde réduise davantage la dislocation sociale et assure une meilleure répartition des dividendes de la croissance économique.
Comme beaucoup de crises, celle de la Covid-19 ne change pas les tendances préexistantes, elle les amplifie et les accélère. Et si nous ne parvenons pas à répondre dans les prochaines années à cette demande d’une plus grande inclusion, nous augmenterons le risque d’une dislocation complète de nos modèles sociaux, politiques et économiques.
Les banques, en tant qu’acteurs essentiels du développement économique et absorbeurs traditionnels des cycles économiques, peuvent et doivent jouer un rôle crucial à cet égard.
2. Dans les métiers du Transaction Banking, les banques contribuent à réduire la fragmentation sociale
En voici quelques illustrations :
D’abord, les paiements numériques ont augmenté de façon spectaculaire. Nous observons dans toutes les économies la réduction de l’argent liquide dans les flux financiers. Cela a obligé une partie de la population marginalisée à se connecter au service complet de la finance numérique, et c’est un progrès.
Le financement du commerce international est au cœur de la croissance partagée dans le monde. L’importance de l’implantation africaine de Société Générale et notre forte capacité à accompagner les flux commerciaux entre l’Afrique et les autres régions du monde est une preuve évidente de la contribution de Société Générale à l’avancée économique du continent.
Enfin, le financement des chaînes d’approvisionnement offre des solutions utiles pour aider les grands groupes à financer leurs fournisseurs et clients, souvent des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Société Générale dispose des connaissances et des capacités nécessaires pour contribuer de manière significative au développement rapide du marché de l’affacturage et des solutions de financement de la chaîne logistique. Elle jouera certainement un rôle clé en 2022 lorsque le moment sera venu de refinancer le soutien financier apporté par les différents gouvernements pendant la crise.
3- Les banques ont un rôle clé à jouer dans le combat pour l’inclusion financière
Les banques, et plus particulièrement Société Générale, ont fait et font encore tout leur possible pour aider leurs clients à surmonter la crise en leur proposant des conseils et des solutions financières pour améliorer leur résilience future. Société Générale a participé activement aux différents programmes lancés par le gouvernement pour préserver l’économie française : Plan de Garantie de l’État, Prêts Participatifs, Financement de commande.
Les grandes banques comme Société Générale peuvent également tirer parti des solutions qu’elles ont développées pour leurs grands clients pour soutenir les PME. Notre Groupe a par exemple développé un partenariat avec Kyriba pour offrir une solution TMS à nos clients PME, qui pourront mieux gérer et prévoir leur situation de liquidité et financer leurs besoins à court terme.
Au-delà des mesures liées à la pandémie mondiale, Société Générale est une banque responsable, qui joue pleinement son rôle d’amortisseur, pour trouver une voie équilibrée, soutenir les nombreuses économies, PME et secteurs industriels vulnérables, tout en gérant les risques avec prudence.
D’une manière plus globale, ma conviction personnelle est que dans les cinq ans qui viennent, les régulateurs vont nous inciter à mesurer et à démontrer ce que nous faisons pour réduire la fragmentation sociale et favoriser un partage équitable de la croissance économique. Nous faisons déjà beaucoup en la matière. N’attendons pas la pression des régulateurs pour continuer à œuvrer dans le sens d’une croissance plus inclusive et mieux partagée.
Alexandre Maymat, Responsable de Global Transaction & Payment Services chez Société Générale