(BFI) – Résolument engagé à tordre le cou à la dégradation de l’environnement, le Cameroun appuie fort sur l’accélérateur. Le ministre en charge de l’Environnement, Pierre Hélé a présidé, le 7 octobre dernier à Yaoundé la cérémonie d’ouverture d’un atelier d’information sur les actions à mener pour la restauration de 12 millions d’hectares de forêts paysages dégradés en proie au trafic de bois.
A cet effet, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Hélé Pierre, a présidé hier la cérémonie d’ouverture d’un atelier d’information sur la mise en œuvre de la restauration des forêts et paysages dégradés au Cameroun. Cet atelier de l’Initiative panafricaine de restauration de 100 millions d’hectares de paysages forestiers et terres dégradées en Afrique (AFR100) s’est déroulé en présence des représentants du ministère en charge des forêts, et de plusieurs organisations internationales, Union européenne, la Banque mondiale, la GIZ, le WWF, le PNUD etc. et de la société civile.
« Nous avons constaté qu’avec le changement climatique, tout se détériore, la biodiversité également. Les experts ont estimé que si nous continuons sur cette lancée, d’ici 2100, la vie ne pourra pas être possible sur cette terre. Par conséquent, il est question de voir comment limiter la dégradation des terres et des forêts quand nous connaissons le rôle important que jouent les forêts dans la sauvegarde de la biodiversité », a expliqué le ministre. Selon le membre du gouvernement, la situation en Afrique se détériore avec un taux de 3,94 millions d’hectares par an. Pour cela, il est prévu, dans le cadre de cette initiative, la restauration de 100 millions d’hectares sur le continent. Le Cameroun à lui seul s’engage à redonner vie à 12 millions d’hectares, dont 8 millions dans la partie septentrionale en reboisant les zones concernées. « Je voudrais féliciter et remercier le gouvernement du Cameroun pour avoir pris la décision de restaurer 12 millions d’hectares de forêts et terres dégradées à l’horizon 2030, étant ainsi le plus grand engagement en Afrique centrale », s’est réjoui Ousseynou Ndoye, coordonnateur du secrétariat AFR100.
La déforestation et la dégradation des terres réduisent le couvert forestier et les ressources naturelles en général. L’irrégularité des saisons, l’excès de chaleur, l’élévation du niveau des océans entraînant des inondations et l’érosion côtière, l’augmentation de la sécheresse, la baisse des rendements agricoles dans l’agriculture, l’augmentation des gaz à effet de serre, etc. sont entre autres conséquences de la déforestation et la dégradation des terres.
En rappel, c’est en 2017 qu’à travers une lettre conjointe des ministères en charge de l’Environnement et des Forêts, le Cameroun s’est engagé dans l’AFR100.