(BFI) – A l’arrêt depuis plusieurs mois, les travaux du projet de réhabilitation de la pénétrante Est de la ville de Douala devraient reprendre avec la mobilisation des financements d’un montant d’environ 100 milliards de FCFA par le Cameroun revèle Investir au Cameroun.
En effet, le président de la République, Paul Biya, a signé le 7 octobre un décret portant ratification de l’accord de prêt d’un montant de 135,51 millions €, soit environ 88,9 milliards de FCFA, conclut depuis 11 août dernier entre le Cameroun et la Standard Chartered Bank et Achmea Bank (Pays-Bas), assuré par UK Export Finance (Ukef) pour le financement dudit projet.
Ajouté à ces ressources, apprend-on de la note de conjoncture du mois d’août de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), l’organisme en charge de la gestion de la dette publique au Cameroun, un financement domestique de 10,1 milliards de FCFA a été accordé par la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun), filiale du Marocain Attijariwafa.
Les travaux avaient été confiés au début à l’entreprise chinoise WIETC/CRCC14 il y a un deux ans. Mais l’accusant de lenteurs, le ministère des Travaux publics (Mintp) a résilié le contrat avec cette entreprise, le 21 octobre 2019.
Par la suite, l’entreprise canadienne Magil a été mobilisée par anticipation le 9 août 2019 en attendant l’aboutissement des procédures de négociation pour la signature de la convention de financement et du marché. Le contrat commercial a été signé le 3 décembre 2019 entre le Mintp et Magil. La livraison des travaux avait été fixée au 30 novembre 2020. Mais faute d’argent, les travaux ont été suspendus. On ignore pour l’instant si le marché public a déjà été signé avec Magil.
En plus de permettre également la desserte du tout nouveau stade de Japoma, un des sites devant abrités le Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 qui se joue au pays de janvier à février 2022, la pénétrante Est de Douala est un chaînon des corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui, sur lesquels transitent respectivement 340 et 55 milliards de FCFA de marchandises tchadiennes et centrafricaines chaque année, selon la douane camerounaise.