(BFI) – Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), l’organisation patronale la plus importante du pays, peaufine un projet de création en son sein d’un observatoire de la concurrence. Selon la présentation du projet faite le 6 octobre 2021, au cours de la 2e édition de la « Journée de la conjoncture au Gicam », cet observatoire aura pour but de « contribuer à la réduction des distorsions de concurrence pour améliorer la compétitivité des entreprises et l’attractivité de l’espace économique national ».
Pour ce faire, apprend-on, l’observatoire en gestation déploiera des outils tels que la veille, à travers notamment des enquêtes, ses études de cas, le recensement des préoccupations des entreprises sur le sujet, l’analyse des textes règlementaires y relatifs… En outre, cette structure conduira des campagnes de sensibilisation et de formation en direction des consommateurs, des agences de certification et des experts techniques ; ainsi que des plaidoyers auprès des autorités publiques et autres partenaires au développement.
De l’avis du Gicam, de telles actions devraient au moins permettre de réduire les différentes formes de concurrences déloyales que sont, selon le Gicam, « la contrebande, le commerce illicite, la pression du secteur informel, et les distorsions concurrentielles (qui sont les) résultantes des dérogations discriminatoires accordées par l’administration (avantages fiscalo-douaniers accordés à de nouveaux investisseurs au détriment des acteurs existants) ».
Pour rappel, souligne la première organisation patronale du Cameroun, la concurrence déloyale est la 5e contrainte évoquée par les chefs d’entreprises dans le cadre du dernier recensement général des entreprises conduit par l’Institut national de la statistique (INS). Ce phénomène occasionne des pertes de parts de marché, l’éviction d’entreprises de certains segments du marché, la faible incitation à l’innovation, l’inhibition de la compétitivité des entreprises et les pertes d’emplois, énumère le Gicam.