(BFI) – La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de lever le voile sur les raisons qui sous-tendent ses opérations d’injection (mise à disposition) et de reprise (retrait) des liquidités sur le marché monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
A travers une note récemment publiée par l’institution, l’on apprend « qu’au cours de sa session ordinaire du 28 juin 2021, après avoir pris connaissance de l’évaluation de la mise en œuvre des mesures adoptées depuis mars 2020 pour faire face à la crise du Covid-19, et tenant compte de la persistance de cette pandémie dans la CEMAC, le Comité de politique monétaire (CPM) a décidé de poursuivre l’application de certaines mesures prises en soutien aux économies. » Ainsi, dans le but de rendre cette démarche plus efficace, le CPM de la Banque centrale a décidé de réaménager les modalités d’allocation des liquidités sur le marché monétaire.
C’est dans cette perspective qu’elle procède à des opérations de reprise d’argent auprès des banques commerciales en situation de surliquidité, afin d’éviter que cela n’engendre l’inflation sur le marché. Par ailleurs, la Banque centrale a également maintenu l’opération consistant à mettre de l’argent à la disposition (injection) du système bancaire de la sous-région. L’objectif poursuivi par cette initiative étant d’accompagner certains établissements de crédit ayant besoin de liquidités et qui ne peuvent les obtenir essentiellement qu’auprès de la BEAC.
Ainsi, pour joindre les décisions aux actes, le Comité du marché monétaire de la BEAC procède, depuis le 31 août dernier, à des opérations de reprise de liquidités à travers les appels d’offres ou par procédure bilatérale (l’une des méthodes utilisées par la BEAC pour réguler la liquidité sur le marché monétaire). En clair, la BEAC intervient sur le marché monétaire, à travers ces opérations, « pour influencer les conditions d’échange des liquidités entre les établissements de crédit ».