(BFI) – C’est un grand pas que vient de marquer le Cameroun dans le cadre de la mise en œuvre de la gestion de la Couverture santé universelle (CSU). Des équipements informatiques flambant neufs, ainsi que des véhicules et engins à deux roues qui serviront à l’enrôlement des populations dans les prochains mois ont récemment été présentés à Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsanté) à Yaoundé.
C’était au cours d’une cérémonie organisée par la Société santé universelle Cameroun (Sucam), le prestataire engagé par l’Etat. A l’occasion, la Sucam a présenté l’état d’avancement des travaux de préparation du démarrage effectif de la CSU au Cameroun et la stratégie du lancement des enrôlements de la population. « Nous venons de voir qu’il y a un fort déploiement des équipements et de la logistique pouvant permettre les enrôlements dans les prochains jours, dès que le gouvernement aura jugé nécessaire », a confié Manaouda Malachie qui s’est dit satisfait des avancées et surtout des équipements, notamment le matériel roulant qui devrait permettre d’aller dans les ménages et villages pour enrôler les populations sur place. « Nous sommes en train de monter en capacité dans le cadre de la mise en place de cet important projet du chef de l’Etat, qui tient à sécuriser de manière sanitaire ses compatriotes à travers les soins de santé de qualité et à moindre coût », s’est réjoui le Minsanté.
Concrètement, le processus d’enrôlement consiste à capturer avec un appareil sophistiqué portable constitué d’une caméra, d’un espace pour l’empreinte digitale et la carte, les données personnelles des populations (nom, prénom, date de naissance, etc.) Mais aussi les contacts, photos et empreintes digitales pour la sécurisation dans la carte biométrique. Une fois que c’est fait, sans connexion, les informations sont transmises au niveau des imprimantes et du Data Center.
Pour enrôler 28 millions de Camerounais, comme l’a indiqué Jacqueline Mekongo, directeur général de la Sucam, cela nécessite un processus fluide. « Raison pour laquelle nous disposons de 500 stations d’enrôlements fixes et de 1 000 autres mobiles. Ainsi que des appareils portables pour aller vers les populations, dans les marchés, villages ou les fosas, entres autres. Car, les enrôleurs iront vers les populations », a-t-elle indiqué. Cela dit, les enrôlements cibleront au départ les personnes qui bénéficient déjà des multiples programmes de soins gratuits ou subventionnés mis à leur disposition par le ministère de la Santé publique et ses partenaires. La CSU consiste à offrir à l’ensemble des Camerounais un accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs et de réadaptation de qualité et efficace sans que le coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers. Elle vise la promotion de la qualité des services de santé pour tous.
Omer Kamga