(BFI) – L’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a ouvert, hier 23 août à Brazzaville, un atelier de formation de quatre jours pour sensibiliser les tenanciers des établissements de microfinances, des sociétés de transfert des fonds et de bureaux de change sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
L’atelier de formation, dont les travaux ont été lancés par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, est organisé avec l’appui technique de l’Office des Nations unies contre la drogue et le terrorisme (ONUDC). Il fait suite à celui organisé la semaine dernière au profit des parlementaires. Celui-ci concerne uniquement les tenanciers et acteurs des institutions financières.
Il s’agit, entre autres, des établissements de crédit et de micro finances, des sociétés d’assurances, des bureaux de change, des sociétés de transfert de fonds, des entreprises d’Investissement à capital fixe. La formation est élargie aux entreprises et professions non-financières, telles que les casinos, les agents immobiliers, les courtiers en biens immeubles ; aux négociants en métaux précieux, en pierres précieuses ; aux avocats, notaires et comptables.
Jusqu’au 26 août, les experts de l’Anif et des spécialistes venus d’autres entités publiques ou privées leur donneront de nouvelles connaissances sur le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme, la prolifération des armes légères, qui leur permettront non seulement d’éviter de pratiquer le phénomène, mais surtout d’être plus aguerris dans l’exercice de leurs activités professionnelles.
La formation se tient sous l’autorité du directeur général de l’Anif, André Kanga. Elle vise à susciter la compréhension des risques afin de renforcer le régime de déclaration des transactions financières jugées suspectes. Elle impliquera une discussion pratique sur les indicateurs de risque et les typologies qui peuvent être utilisées par les entités déclarantes dans la détection et la déclaration d’activités financières suspectes. L’objectif est d’améliorer la compréhension des risques au sein des entités déclarantes en vue de développer les indicateurs d’alerte pour enrichir les rapports des déclarations de toutes opérations financières douteuses auprès de la cellule de renseignements financiers de l’Anif.
Il est aussi question d’aider les entités déclarantes à élaborer des procédures de déclarations obligatoires ; d’élaborer des indicateurs de risques et des typologies à utiliser par les entités déclarantes pour la détection et la déclaration d’activités suspectes. Cela garantira à l’Anif l’accès aux informations fiables, exactes et à jour, couvrant les principaux risques de BC/FT dans le pays et de faciliter la détection plus efficace des transactions douteuses.
L’Anif a pour missions de réaliser la réception, l’analyse, le traitement de l’information financière en vue de sa transmission à l’autorité judiciaire pour d’éventuelles poursuites. La structure dispose d’une indépendance dans ses prises de décision sur toutes les affaires relevant de sa compétence.