(BFI) – Constat fait ce 12 août lors de la session ordinaire du conseil de Communauté consacrée à l’évaluation à mi-parcours du budget programme. Les chiffres communiqués lors de la session ordinaire du conseil de communauté sont éloquents quant à la qualité de la gouvernance financière de la Communauté urbaine de Douala.
En effet, parti d’un budget prévisionnel ajusté de près de 59 milliards de Fcfa, la mairie de la ville de Douala envisage terminer l’exercice avec un budget d’environ 70 milliards de Fcfa. Une performance qui résulte de la reprise du résultat du compte administratif de 2020, qui s’élevait à plus de 2 milliards de Fcfa.
Au 30 juin 2021, ce budget affiche un taux d’exécution de 57,17% au niveau des recettes émises, de 11,29% au niveau des dépenses, et de 22,26% pour les ordonnancements. Cela dit, l’on a tout de même noté un faible taux de réalisation des dépenses à mi-parcours, aussi bien en engagements qu’en ordonnancements. Les services compétents ont été sensibilisés sur la nécessité d’améliorer leurs performances.
« Nous sommes sur la bonne voie. Il s’agit maintenant de faire en sorte que ces ressources plus nombreuses puissent se traduire en termes d’investissements, en grands projets, mais aussi en projets d’amélioration des conditions de vie quotidiennes », a indiqué le maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè. La campagne de libération des trottoirs, la professionnalisation des mototaximen, la libération des emprises des drains et « Douala Green City » font partie des projets ciblés.
Dans son propos de circonstance, le maire a relevé un certain nombre d’évènements intervenus depuis la dernière session du conseil de communauté, en raison de leurs effets potentiels plus ou moins élevés sur l’évolution à court ou moyen terme de l’activité économique. Notamment, l’entrée réussie de la ville sur le marché des capitaux en avril dernier. Elle avait levé un prêt de plus de 3 milliards de Fcfa auprès de Uba, en vue de financer les opérations permettant d’obtenir des déblocages d’une centaine de milliards de Fcfa de la Banque mondiale pour la réalisation d’importants investissements et infrastructures dans les arrondissements de Douala III et V.
L’exécutif de la Cud devra cependant faire face à de nombreux défis. Le maire a évoqué le renforcement des capacités financières et la lutte contre l’incivisme, challenge de taille. « Nous devons combattre l’incivisme non seulement sur le trottoir mais aussi sur les actes d’urbanisme, parce que 80% des maisons construites à Douala n’ont pas de permis de bâtir. Vous avez vu des immeubles entiers s’écrouler », a soutenu le maire de la ville.
Omer Kamga