(BFI) – Au terme d’un long huis clos mûri et de tractations diplomatiques, les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont privilégié le consensus dans la désignation du secrétaire exécutif. Et dans ce ballet diplomatique feutré, c’est le Botswanais Élias Magosi qui a été choisi mardi 17 août 2021 à l’issue du 41e sommet des chefs d’État et de gouvernement au détriment du Congolais Faustin Luanga, lequel a fait preuve de fair-play en félicitant le vainqueur.
Désigné pour un mandat de 4 ans, il succède à Stergomena Lawrence Tax qui a accompli huit ans de service. Le Botswanais devient ainsi le septième secrétaire exécutif de l’histoire de la SADC fondée en 1980.
Sa candidature a été portée par le président du Botswana, Mokgweetsi Masisiqui. Lors d’une visite au Lesotho en mai 2021, ce dernier a affirmé que son pays présentait le meilleur candidat pour le poste.
Jusque-là secrétaire permanent à la présidence du Botswana, le nouveau secrétaire exécutif devra répondre aux exigences qui l’attendent, notamment l’harmonisation et le pilotage stratégique du fonctionnement même de la SADC.
Outre la désignation du nouveau secrétaire exécutif, le 41e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC a lieu à un moment où l’organisation a déployé, pour la première fois de son histoire, une mission militaire pour combattre les groupes armés opérant dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique.
Au final, le consensus a prévalu. Les chefs d’Etat ont en effet évité de recourir au vote pour désigner le chairman de l’institution. Il sied de noter que Madagascar a été l’un des pays qui ont soutenu le candidat de la RDC jusqu’au bout, contre vents et marées.
A l’issue du sommet, un nouveau bureau a été installé. Il est chapoté par le Malawi qui assurera la présidence tournante, et la RDC, la vice-présidence.
Elise Nguélé