(BFI) – La première session de pilotage et d’orientation chargé de la mise en œuvre des subventions agricoles présidée récemment par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a permis d’indiquer les stratégies du gouvernement pour accroître la production cacao-café. 6,2 milliards ont ainsi été débloqué pour l’exercice 2021 visant à booster la production nationale du cacao et du café avec des subventions allant de 20 à 30 % aux producteurs.
D’après le ministre Gabriel Mbaïrobé, cette session précède « le démarrage de la phase expérimentale de mise en œuvre des procédures de subventions des intrants et équipements agricoles productifs au Cameroun ».
Pour relever la filière cacao-café, le guichet producteurs devra favoriser l’accroissement de la production nationale de cacao à 640 000 tonnes à l’horizon 2030. Et celle du café à 160 000 tonnes sur la même période. D’où le déblocage de 6,2 milliards de Fcfa pour l’exercice 2021. Cette enveloppe sera répartie aux producteurs sous forme de trois subventions: Les intrants agricoles (engrais, semences/plants et produits phytosanitaires); Les équipements et machines agricoles; Les infrastructures de soutien à la production.
Autorisé le 25 février 2021 par la présidence de la république et porté par le Fonds de développement des filières cacao-café (Fodecc), le guichet producteur se définit comme le mécanisme qui devra permettre aux producteurs des filières concernées, des différents bassins agricoles de rentrer en possession des subventions gouvernementales de masse ou à la carte. Selon le Mincommerce : « le guichet producteur est de nature à procurer à ces derniers, face aux contraintes que je viens d’évoquer, les moyens de leurs ambitions, par des dotations directes et accrues. Cet outil de modernisation de nos filières cacao et café, en ce qu’il encourage la bancarisation des producteurs et l’utilisation du numérique au service du développement rural », confie-t-il.
Critères de subvention
Selon l’administrateur du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), Samuel Donatien Mengue, le dispositif est ouvert à tous les producteurs de cacao et de café. « Les seuls critères qui sont portés à l’attention des producteurs afin de les rendre éligibles à ce subventionnement, c’est de se faire auto-recenser, auto identifier et d’identifier leurs parcelles afin de faire calculer les besoins qui sont les leurs par les services techniques du Minader », précise-t-il. Le gouvernement a également prévu que pour des besoins d’équité, on ne donne la subvention que pour 02 hectares en moyenne par bénéficiaire. « Si un producteur a 10 hectares, il a deux alternatifs. Soit il est aidé sur deux hectares, soit il place les huit autres hectares auprès des enfants. Pour nous ce n’est pas une tricherie, mais ça permet effectivement que les enfants accèdent et remplacent les parents à un moment donné », souligne l’administrateur du Fodecc. Pour rentrer en possession de celle-ci, le producteur déclenche le processus d’acquisition en mobilisant une quote-part de 60 à 70%, par la suite Fodecc débloque un montant de subvention à hauteur de 20 à 30%.
Omer Kamga