(BFI) – Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé, mardi 6 juillet dernier, une concertation entre le Cameroun et une délégation de 13 experts de la Banque africaine de développement (BAD).
Au cours de cette rencontre, qui visait à explorer les voies et moyens pour améliorer la conduite des projets issus de la coopération entre le Cameroun et la BAD, l’on a appris que le portefeuille actuel de cette institution financière panafricaine dans le secteur routier au Cameroun représente 43% de ses investissements globaux dans le pays. Ce qui représente, apprend-on, un linéaire de plus de 700 km en construction, réhabilitation ou à bitumer, et près de 1000 mètres linéaires d’ouvrages d’art en construction ou en projet.
« La banque a, en outre, apprécié les efforts en matière de maturation des projets réalisés par le Cameroun, avec le décret consacrant cette problématique au plan national. Car, le coût financier des retards dans la réalisation des projets reste très élevé. Le chef du bureau pays a insisté sur la nécessité de bien élaborer les dossiers avant de les soumettre au conseil d’administration, dans le but d’avoir une meilleure cohérence entre le financement sollicité et les besoins réels », renseigne les services de communication du ministère des Travaux publics.
En plus de l’examen de certains projets routiers en cours dans le pays, la rencontre Cameroun-BAD de ce 6 juillet 2021 à Yaoundé a permis de revenir sur certaines entraves, qui rendent souvent difficile la réalisation de certains projets. Il s’agit notamment de la question de la maturité des projets et de la libération des emprises, à cause des retards généralement pris dans les indemnisations.
Pour rappel, avec des investissements officiellement estimés à 1340 milliards de FCFA jusqu’en 2019, le Cameroun est le plus grand bénéficiaire des concours financiers de la BAD en Afrique centrale. Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique, la BAD est aussi le 2e partenaire financier du Cameroun au plan multilatéral, après la Banque mondiale.
Omer Kamga