(BFI) – Le projet « Réhabilitation pour l’inclusion » en faveur des personnes handicapées du Cameroun est sur les rails. Ce programme vise à résorber les difficultés liées à la disponibilité des prestataires spécialisés dans les offres et services d’équipements et de thérapies pour la prise en charge de cette frange de la population.
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre grâce à ce projet mis en œuvre par la Cameroon Baptist Convention Health Services (CBCHS). Le lancement officiel par visioconférence a été effectué jeudi dernier à Yaoundé par le ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene.
Ce procédé entend combler les lacunes en matière de réadaptation des personnes handicapées, de renforcement de l’offre, d’accès à la qualité des services. Selon, Tih Pius Muffih, directeur des Services de santé à la CBCHS, il sera désormais possible d’engager des partenariats avec des universités et écoles de formations spécialisées en médecine pour l’ouverture de filières comme la physiothérapie, l’ergothérapie, la RBC, entre autres. Le renforcement des offres de formations spécialisées dans la prise en charge de certains handicaps est également envisagé. Des services qui sont très peu fournis, voire inexistants au Cameroun.
Relativement à la physiothérapie par exemple, il n’existe aucun programme standard qui puisse garantir la qualité de la formation qui réponde aux besoins de réadaptation des enfants et adultes handicapés. De plus, les quelques prestataires de services de cette spécialité ont besoin de formation certifiée. Dès septembre prochain donc, est annoncée l’ouverture de formations certifiées pour ces prestataires de services. Des partenariats seront ainsi noués avec les Universités de Dschang, de Buea, de Bamenda, des Montagnes, l’Institut baptiste des Sciences de la santé, l’Ecole baptiste de formation des personnels de santé, entre autres. Egalement prévus, des partenariats pour le mentorat établis avec l’Université de Cape Town en Afrique du Sud.
Les professionnels Camerounais pourront ainsi se former dans les différentes structures mentionnées et auront au terme de cette spécialisation, un diplôme reconnu et par conséquent pourront exercer de façon bénéfique pour le bien-être des personnes handicapées. Il convient de relever comme l’a bien indiqué le ministre des Affaires sociales, que l’intervention de la CBCHS dans l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées ne date pas d’hier. « Nous avons travaillé ensemble sur plusieurs autres projets avec des résultats très satisfaisants. Nous sommes fiers de ce bel exemple de partenariat public-privé dans notre pays », a-t-elle apprécié. L’objectif principal du projet est de contribuer à la réalisation de l’agenda mondial de l’OMS sur la réadaptation pour tous en 2030.
Omer Kamga
