(BFI) – C’est ce que révèle le guide de mesure publié vendredi dernier à Yaoundé, en soulignant plus de 100 000 d’entre eux ont été perdus.
Le guide de mesure des emplois créés par le secteur moderne de l’économie rend compte des efforts consentis par le gouvernement et éclaire la prise de décisions des pouvoirs publics en matière d’emplois générés par ce secteur.
Ce document, présenté vendredi dernier à Yaoundé par l’Organisation internationale du travail (OIT), révèle que 330 903 emplois ont été créés en 2020. Toutefois 102.039 ont été perdus. D’après la secrétaire générale du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Prudence Nkong Forchap Esandem, qui a présidé la cérémonie de présentation du guide, ces pertes d’emplois dans le secteur moderne ont davantage été constatées au niveau des entreprises, plus précisément dans le secteur secondaire.
Les effets de la pandémie du Covid-19 sont d’ailleurs passés par là. Selon le guide, les entreprises connaissent un fort ralentissement de leurs activités avec des conséquences notamment sur leur trésorerie, la rémunération des travailleurs et les effectifs du personnel, du fait de la maladie. Par ailleurs, cette pandémie a relevé les insuffisances des structures économiques et sociales. « Un accent devra être mis sur le développement du capital humain et du numérique, la promotion de la production locale et du patriotisme économique, et enfin l’accélération du processus de la transformation structurelle à travers l’industrialisation et la promotion de la bonne gouvernance », explique Prudence Nkong Forchap Esandem.
Ali Madai Boukar, spécialiste emploi et développement productif à l’OIT, a salué l’aboutissement de ce processus entamé en 2019. « C’est le couronnement d’un travail qui a été fait de manière inclusive par les institutions en charge de la promotion de l’emploi et aussi celles en charge de la production des statistiques, toutes, parties prenantes de cette méthodologie », a-t-il expliqué.
D’après cet expert, c’est quelque chose d’innovant mais qui permet de combler un vide, dans la mesure où il n’y avait pas de méthodologie avant, rien qui permettait d’évaluer les emplois du secteur moderne. Et aujourd’hui, cette méthodologie donne la possibilité de régulariser la publication des données sur les emplois qui sont créés chaque année.
Omer Kamga