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Les délestages persistent dans le Nord-Cameroun

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(BFI) – Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, sur instruction du Premier ministre, effectue une mission d’évaluation de la situation de la fourniture de l’énergie électrique dans la partie septentrionale du pays, du 24 au 26 mars 2021, annonce-t-il dans un communiqué officiel rendu public ce 23 mars 2021.

Cette mission d’évaluation fait suite à la persistance des délestages dans cette partie du Cameroun, en dépit de l’opération de transfert de 20 MW supplémentaires de capacités vers cette partie du pays, décidée en décembre 2020 par le gouvernement, à l’effet d’atténuer le calvaire des populations. 

En effet, malgré le démantèlement de 20 MW de la centrale d’Ahala (banlieue de Yaoundé, la capitale), puis leur installation effective à Garoua (12 MW) en janvier 2021, puis Ngaoundéré (8 MW) au mois de février 2021, les populations des régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord continuent de broyer du noir. Au grand dam du confort des habitants et des activités économiques. 

Comme le prédisait déjà Investir au Cameroun, la persistance des délestages dans les régions septentrionales n’est guère surprenante, au regard du coût de l’opération. En effet, selon les experts, les consommations de carburants pour la fourniture effective de ces 20 MW supplémentaires devraient coûter environ 2,2 milliards de FCFA chaque mois. Une dépense asphyxiante qui laisse présager des interruptions régulières dans la fourniture du service.

A ce coût exorbitant, difficilement tenable au regard des tensions observées dans la trésorerie publique (recours régulier au marché monétaire pour des émissions des titres de court terme), il faut ajouter l’hydrologie de cette partie du Cameroun, qui a conduit à un quasi-assèchement du barrage de Lagdo, infrastructure majeure à partir de laquelle est alimentée cette partie du pays.

Face à ces deux réalités, le salut des régions septentrionales en matière de fourniture de l’électricité pourrait se trouver dans la construction du barrage de Bini à Warak (75 MW), dont les travaux sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, ou encore dans les projets d’énergie solaire, pour lesquels les investisseurs disent être prêts, mais sont freinés par les lenteurs des procédures administratives, préalables à l’exécution desdits projets.

Rémy Ngassana

Rédaction
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