(BFI) – Le Tchad pourrait s’appuyer sur la participation des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) pour financer son programme de développement à travers la mobilisation des titres publics. Dans cette perspective, pour l’année 2021, le gouvernement tchadien estime à près de 432 milliards de FCFA, soit 785 millions de dollars, les besoins de financement.
Ceux-ci sont entre autres composés du solde budgétaire global y compris des dons, de la recapitalisation et créances bancaire, des prêts bancaires, de l’amortissement de la dette et du paiement des arriérés. Une opération de mobilisation des fonds avec une forte implication des banques et des spécialistes des valeurs de la CEMAC. C’est le sens à donner à la tournée sous-régionale entreprise par le ministre tchadien des Finances et du Budget Tahir Hamid Nguilin et dont on espère que les étapes de Douala et Libreville seront déterminantes pour l’implémentation de ce programme.
« Le gouvernement du Tchad va émettre des titres publics sur le marché de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale). Nous souhaitons que ces titres soient courus. Notre pays souhaite lever de l’argent sur les différents marchés. Pour atteindre nos objectifs, nous avons pensé à rencontrer les acteurs financiers de la CEMAC, afin de leurs présenter les atouts de l’économie tchadienne, leur donner les gages de notre caution », a-t-il indiqué.
D’après des sources, des échanges les dirigeants de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF), l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM), l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (ASAC) et ceux des sociétés de bourses permettent d’envisager une suite favorable.
Selon la loi de Finances 2021, le Tchad devrait émettre 130 milliards de titres publics, (236 millions de dollars) les autres ressources provenant des prêts bancaires et non bancaires ainsi que des financements dans le cadre du programme Facilité Elargie du Crédit (FEC) signé avec le FMI (Fonds monétaire international).
Hassan Mama