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« Nous avons sur le continent africain une situation contrastée » Marème Mbaye Ndiaye, DG Société Générale Cameroun

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(BFI) – Convergence, digitalisation, intégration et révolutions technologiques ont été au cœur des discussions de la première édition de l’Africa Financial Industry Summit tenu les 10 et 11 mars dernier dans un format digital inédit et a rassemblé les personnalités et institutions les plus influentes de la finance africaine.

À l’image de la plupart des secteurs économiques à travers le monde, en 2020, le secteur financier africain a été malmené. Particulièrement dynamique avant la pandémie, avec une croissance des revenus bancaires de 11 % par an, l’industrie s’est depuis muée en premier soutien d’agents économiques en difficulté, au premier rang desquels les entreprises d’État et les PME. Mais le contraste observé ce situe au niveau de la taille des institutions qui, pour certaines, n’atteignent pas à se conformer à la règlementation internationale à cause des coûts trop élevé.

Prenant la parole à cette conférence, Marème MBAYE NDIAYE, Directrice Générale de la Société Générale Cameroun indique que « Nous avons sur le continent africain une situation contrastée : des institutions bancaires appartenant à des groupes internationaux, à l’instar de Société Générale, qui s’astreignent au respect des réglementations internationales et d’autres, de plus petite taille, qui n’ont pas les moyens d’y faire face. Telles qu’elles se présentent, ces dispositions sont assez contraignantes et demandent un effort d’alignement dont le coût peut être prohibitif pour certaines institutions : programmes de mise en conformité, créations de postes, équipements informatiques et de télécommunications, processus d’automatisation, assistance technique, multiplication des contrôles, perte de business. D’où le fait que les dispositions de Bâle III soient encore si peu appliquées aujourd’hui sur le continent africain. Nous pensons que le secteur bancaire reste sur ce point tributaire de la cadence de déclinaison dans les pays, des règles prudentielles internationales de Bâle par nos propres Régulateurs. » Un appel au rééquilibrage du système international visant à rendre le secteur bancaire Africain plus dynamique et à même de jouer pleinement son rôle de financement de l’économie.

Organisée en partenariat avec IFC, la première édition de l’Africa Financial Industry Summita réuni pendant deux jours les dirigeants des plus importantes banques et sociétés d’assurances actives en Afrique, les opérateurs de mobile money et les institutions de micro finance les plus dynamiques, les fintechs les plus innovantes. Il s’agissait en effet de réfléchir collectivement à la relance post-Covid de cette industrie déterminante pour l’avenir du continent. Il était aussi question de permettre au secteur de doper sa compétitivité, d’embrasser l’innovation et d’impacter les économies du continent de manière positive et durable.

Omer Kamga

Rédaction
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