(BFI) – Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé (photo) marche dans les pas du Gabon : il vient d’annoncer dans une lettre-circulaire adressée aux membres du gouvernement, responsables des entreprises et établissements publics et exécutifs municipaux, le lancement d’un audit du stock de la dette intérieure du gouvernement, au 31 décembre 2019.
À en croire le ministre Motazé, cet audit a pour but de « résorber la spirale d’endettement, qui constitue un risque certain pour la stabilité des finances publiques ». Cet audit vise également « à crédibiliser davantage la signature de l’État ».
En effet, apprend Investir au Cameroun, de la lettre-circulaire sus-mentionnée, en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour apurer sa dette intérieure vis-à-vis des prestataires et autres fournisseurs de l’État, le ministère des Finances continue de recevoir de nombreuses réclamations de paiements de la part des opérateurs économiques.
Aussi, pour avoir une idée plus claire de cette dette intérieure, Louis Paul Motazé invite-t-il ses collaborateurs à recenser toutes les créances relevant de leurs structures respectives et de les transmettre à la direction générale du budget du département ministériel dont il a la charge.
La Caisse autonome d’amortissement (CAA), gestionnaire de la dette publique du pays, estime la dette intérieure du Cameroun (hors reste à payer de plus de 3 mois), au 31 décembre 2019, à 2000 milliards de FCFA, soit 20,8% de la dette publique.
Pour rappel, ces dernières semaines, le gouvernement gabonais a effectué l’audit de son stock de dette intérieure. Après avoir éliminé les factures fictives, les commandes non livrées ou partiellement livrées, et autres irrégularités, le stock de dettes à fondu de 66%. Sur les 559 milliards de FCFA de dettes enregistrées, 370 milliards FCFA ont été effacés.