(BFI) – 3112,7 milliards de FCFA. C’est l’enveloppe globale des titres publics émis par l’Etat du Cameroun sur le marché des capitaux sous-régional et international, au cours de la décennie 2010-2019, révèle Investir au Cameroun. Cette statistique a été établie le 4 novembre 2020 à Kribi par le directeur de la trésorerie au ministère des Finances, Samuel Tela. Ce cadre des services du Trésor camerounais s’exprimait alors au cours d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes de la presse économique, sur les réformes en cours au ministère des Finances.
A en croire les statistiques révélées au cours de cette rencontre, les bons du Trésor assimilables (BTA), titres publics de court terme, ont permis au Cameroun de lever 1 593,6 milliards de FCFA sur le marché monétaire sous-régional, au cours de la période de référence. Viennent ensuite 795 milliards de FCFA mobilisés au terme de différents emprunts obligataires effectués sur le marché financier local.
Dans le même temps, apprend-on, une cagnotte globale de 273,7 milliards de FCFA a été obtenue entre 2010 et 2019, par émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) sur le marché monétaire de la Cemac, contre 450,3 milliards de FCFA grâce au seul eurobond de l’histoire des finances publiques camerounaises, émis en 2015 à un taux d’intérêt de 9,75%.
Pour rappel, cette obligation internationale avait permis au Cameroun de lever une enveloppe de 750 millions de dollars US, soit 375 milliards de FCFA. Mais, le gouvernement camerounais décidera par la suite d’effectuer un swap, opération consistant à changer la monnaie dans laquelle l’obligation a été émise, pour se prémunir contre un risque futur ou bénéficier d’une situation favorable.
Le Cameroun a ainsi changé ses obligations souveraines initialement émises en dollars US, contre des titres désormais libellés en Euro, monnaie plus stable que le dollar très fluctuant à l’époque. A l’analyse, les coûts financiers liés à ce swap et les fluctuations de la monnaie peuvent expliquer l’augmentation observée sur l’enveloppe de l’eurobond camerounais (+75 milliards de FCFA). Puisque, apprend-on de bonnes sources, le montant de 450 milliards de FCFA désormais avancé n’intègre pas les intérêts.