BFI) – Les parlements d’Afrique se mobilisent pour l’annulation de la dette africaine afin d’aider les pays à faire face aux effets du coronavirus.
Au cours d’une rencontre en visioconférence tenue lundi 17 octobre dernier, les parlements africains ont lancé une initiative pour l’annulation de la dette du continent. Les échanges ont réuni plusieurs présidents de parlements d’Afrique dont Moustapha Niasse du Sénégal, précise un communiqué. M. Niasse a déclaré, lors de cette conférence virtuelle, que « le lancement de l’initiative parlementaire pour l’annulation de la dette africaine a une portée historique au moment où, avec les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19, le monde va devoir se remettre en cause pour trouver de nouveaux axes d’échanges mutuels et assurer, par le dialogue, la concertation et la solidarité, plus d’équité et d’équilibre dans les relations internationales ».
Depuis début septembre 2020, des consultations ont été organisées entre les cinq régions du continent africain pour une prise en charge du dossier de la dette africaine et de son annulation totale et définitive, au terme de négociations et de contacts avec les partenaires internationaux, sans exclusive. Les présidents de parlements du Nigéria, du Rwanda, d’Ethiopie, d’Afrique du Sud, du Ghana, du Kenya et du Sénégal, réunis dans un groupe dit G7, ont eu à travailler sur ce dossier dans leurs pays respectifs, en mettant en place un groupe de travail.
Selon le texte, à l’initiative du Sénégal, ce groupe s’est élargi au Maroc, à l’Algérie, à la Côte d’Ivoire, au Cap-Vert, à l’Angola et à la Guinée Equatoriale, afin d’assurer une meilleure représentativité régionale et linguistique, dans la perspective de mobiliser, à terme, l’ensemble des présidents de parlements africains.
Cette initiative « s’inscrit parfaitement dans l’esprit de l’appel lancé, à cet effet, par le Chef de l’État, le Président Macky Sall, et qui a eu un écho favorable auprès de hautes personnalités et institutions internationales », ajoute le communiqué.
À la fin de leur réunion de lancement officiel de cette initiative, les présidents de parlements ont adopté un plan d’actions et une stratégie de plaidoyer auprès des partenaires et bailleurs internationaux. Ce plan s’adosse à un engagement solennel à s’assurer, par des mesures législatives appropriées, que les ressources issues d’une annulation de la dette africaine soient orientées dans des secteurs socioéconomiques prioritaires et susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations, selon la note. Une première conférence générale est prévue, en présentiel, à Abuja début 2021, au terme de la mobilisation de tous leurs homologues africains, les présidents de parlements.
Félix Victor Dévaloix